Le Fonds monétaire international a donné une petite note d'espoir mardi à ses Etats membres en estimant que pour la majorité d'entre eux, le pic de la dette publique était pour bientôt.
"Les ratios de la dette [rapportée au produit intérieur brut] sont en augmentation, mais les pics sont à portée de vue", a affirmé le FMI dans son "Moniteur des finances publiques" semestriel.
"D'ici à 2015, il est prévu que le ratio de la dette se sera stabilisé ou aura commencé à baisser dans 85% des pays couverts" (une soixantaine au total), a-t-il constaté en présentant ses projections pour les cinq prochaines années.
C'est le cas par exemple de la France, où le pic serait de 90,8% en 2013, ou de l'Italie, à 123,8% la même année. Mais pas des Etats-Unis ou du Japon, où la dette publique risque de continuer à battre des records en 2017 (113,0% et 256,6% respectivement).
"Cependant, cela repose dans beaucoup de cas sur l'hypothèse d'un maintien d'un différentiel entre taux d'intérêt et croissance très favorable sur les quelques années à venir dans la plupart des pays, malgré les niveaux élevés d'endettement", ont prévenu les économistes du FMI.
Selon eux, "pour beaucoup d'économies avancées, y compris la France, l'Italie et le Royaume-Uni, il ne suffirait que de petits chocs [...] pour empêcher la stabilisation de la dette à moyen terme".
"La persistence de taux d'intérêt historiquement bas" n'est pas garantie, s'expliquant par "la disponibilité d'une base d'investisseurs stable" (banques centrales, fonds de pension, assureurs) dont la fidélité "ne devrait pas être tenue pour acquise", a relevé le FMI.