Le marché des produits financiers risqués comme les CFD ou les changes est en plein essor en France auprès des particuliers mais reste encore limité par rapport à d'autres pays européens, révèle une étude publiée mardi par le cabinet d'études australien Investment Trends.
Cette progression du marché est d'autant plus notable selon l'étude que la volatilité, source de profit pour les utilisateurs de ces produits, a nettement reculé en 2012 sur les marchés.
L'essor des ces produits se comprend notamment par le fait qu'ils sont très aisément accessibles. Concrètement, il suffit pour un particulier d'ouvrir un compte sur internet auprès d'un courtier spécialisé. Après, il gère son activité comme il l'entend.
Pour ce qui est des CFD ("Contract for difference"), qui permettent par exemple de miser avec un effet de levier sur des actions sans les détenir, quelque 19.500 investisseurs en ont échangé au moins une fois dans les douze derniers mois précédant février 2013. Il s'agit d'une hausse de 22% sur un an.
De son côté, le "forex", ou marché des changes, a concerné 20.500 investisseurs, soit une progression de 32%.
Au total, 26.000 personnes sont présentes sur le forex ou les CFD, ou sur les deux marchés, ajoute cette étude, menée pour la deuxième année consécutive, entre janvier et mars 2013 auprès de 15.000 investisseurs.
Malgré la confirmation de son essor, le marché français reste limité par rapport à d'autres pays étudiés par Investment Trends. Par exemple, l'Allemagne compte 43.000 investisseurs sur les CFD et le Royaume-Uni 74.000 sur le forex.
Particularité du marché français, aucun courtier ne possède plus de 20% de part de marché, un niveau de concentration quasiment inchangé par rapport à l'an passé.
Dans les CFD, IG compte une part de marché de 22%, suivi par FXCM (14%) et Saxo Banque (12%). Pour le forex, FXCM (18%) est devant IG (11%) et Saxo Banque (8%).
L'étude ajoute qu'il s'agit d'un marché concurrentiel où les investisseurs, nombreux à détenir plusieurs comptes, n'hésitent pas à changer souvent de courtiers.
L'Autorité des marchés financiers (AMF) a de son côté mis en garde à plusieurs reprises récemment contre les risques liés à l'utilisation de ces produits, de type CFD et forex, qui font miroiter des rendements faciles mais sont souvent difficiles à appréhender pour le grand public.