Les suites de l'affaire des manipulations du Libor, l'un des principaux taux de référence pour les prêts entre banques, pourraient coûter à 11 banques, dont Barclays, environ 12 milliards d'euros, selon une étude publiée vendredi par la banque américaine Morgan Stanley.
L'étude ne retient que 11 des 18 établissements qui participent à l'élaboration du Libor en dollars, sans en expliquer la raison.
Pour ces banques, elle fait le postulat que toutes seront mises à l'amende par les autorités, à des montants équivalents, à l'exception de Barclays, qui aurait bénéficié d'une prime pour avoir trouvé un accord amiable avant les autres.
Le total des amendes atteindrait 5,67 milliards d'euros environ, y compris l'amende de Barclays.
A cela s'ajoute le coût estimé lié à des contentieux, que Morgan Stanley chiffre, au total, à 6,38 milliards d'euros.
Le Libor fait aujourd'hui l'objet d'un scandale retentissant au Royaume-Uni, après la mise au jour de manipulations effectuées par la banque britannique Barclays entre 2005 et 2009.
Les révélations concernant Barclays ont entraîné la démission du président et du directeur général de l'établissement.
La chambre des Communes britannique va constituer une commission d'enquête parlementaire sur le sujet et l'office britannique de lutte contre la délinquance financière (SFO) s'apprête à ouvrir une enquête pénale.
La Commission européenne a également lancé une enquête sur l'ensemble des principaux taux du marché interbancaire.
Aux Etats-Unis, le Congrès a convoqué le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner et le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke pour leur demander des explications sur ce scandale.