Confrontés à la chute des différents marchés boursiers, pour protéger leur épargne, les Français doivent diversifier leur portefeuille en se tournant vers des placements plus sécurisés sans toutefois se débarrasser massivement de leurs actions.
- Mon compte en banque est-il en danger ?
Les banques françaises ont prêté de l'argent à plusieurs pays de la zone euro actuellement en difficulté financière comme la Grèce, l'Italie ou l'Espagne. Par conséquent, leurs pertes potentielles peuvent avoir des conséquences sur les épargnants.
Les comptes courants et les livrets bancaires sont garantis par l'Etat à hauteur de 100.000 euros par client. Au-delà de ce montant, l'argent n'est donc plus sécurisé en théorie.
Il est toutefois très peu probable qu'une banque fasse faillite en l'état actuel des choses.
Si jamais cela se produisait, l'Etat serait sans aucun doute amené à prendre des mesures de sauvetage exceptionnelles, comme lors de la crise financière de 2008 qui l'avait conduit à injecter plus de 20 milliards d'euros pour soutenir les grands établissements bancaires.
- Dois-je me débarrasser de mes actions ?
Il est prudent de conserver son portefeuille d'actions quasiment intact et d'attendre une accalmie, aux yeux des gérants d'actifs interrogés par l'AFP.
Vendre massivement ses actions maintenant serait en effet peu prudent vu la très forte baisse accusée par les Bourses depuis une dizaine de jours.
Acheter à court terme paraît tout aussi déraisonnable car le recul des marchés boursiers devrait se poursuivre dans un avenir proche, la question des dettes des Etats qui affolent les investisseurs étant loin d'être réglée.
En revanche, il pourrait être judicieux d'acheter certains titres qui ont beaucoup chuté ces derniers temps, lorsque la santé de l'entreprise reste bonne, dans l'optique de les conserver à moyen terme.
- Que faire de mes contrats d'assurance-vie ?
Ils ont rapporté en moyenne à leurs souscripteurs 3,52% en 2010.
La grande majorité d'entre eux sont des fonds sécurisés en euros, investis dans les emprunts d'Etat.
Le problème, c’est que certains de ces emprunts (grecs, portugais, espagnols ou italiens...), considérés comme sûrs il y a trois ans, le sont beaucoup moins aujourd’hui. Si Athènes, Lisbonne, Rome ou Madrid annoncent ne pouvoir rembourser qu’une partie des sommes prêtées, le capital investi par l'épargnant sera garanti, mais sa rémunération pourra en souffrir, ce qui n'est toutefois pas le cas actuellement.
- Dois-je conserver mon livret A ?
Ce produit d'épargne défiscalisée et garanti par l'Etat demeure sans conteste le placement favori - et le plus sûr - pour les Français qui ont déposé 10,07 milliards d'euros de plus sur leur compte d'épargne entre janvier et juin 2011.
Cette tendance devrait s'accélérer, son taux d'intérêt étant monté à 2,25% depuis le 1er août. Mais 15.300 euros seulement peuvent être placés sur un tel livret.
- L'or, la valeur-refuge par excellence
Le cours de l'or bat des records, soutenu par une ruée des investisseurs en quête de sécurité représentée actuellement par le métal jaune. Il a franchi lundi pour la première fois les 1.700 dollars l'once.
Le prix d'un lingot d'un kilo est passé en un mois de 35.000 à plus de 39.000 euros.