Le plan social du fabricant de lingerie Lejaby, prévoyant la suppression de 193 emplois, a été annulé par le tribunal de Lyon, ce dernier ayant estimé que la direction a "caché des informations" au personnel mais la menace de licenciement "demeure", a indiqué mercredi la CGT.
"Le TGI a estimé qu'il y a eu un vice procédural. La direction a dissimulé au comité central d'entreprise un procès intenté par son principal actionnaire, le groupe autrichien Palmers, à l'ancien propriétaire de Lejaby, l'Américain Warnaco, sur la valeur de rachat de l'entreprise", a déclaré Janine Caillot, déléguée CGT chez Lejaby.
Selon la presse autrichienne, qui avait révélé l'affaire fin mai, Palmers avait demandé devant le tribunal de commerce de Paris, d'obtenir soit une réduction du prix de la vente (45 millions d'euros), soit de faire annuler la transaction.
"C'est une demi-victoire, car si ce jugement annule l'actuel plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), la direction peut décider d'un autre plan social. On repart de zéro mais on a gagné du temps pour nous préparer en vue de sauvegarder un maximum d'emplois", a ajouté la syndicaliste.
Initié le 30 mars dernier, le plan social de Lejaby, qui prévoyait la fermeture de trois sites de production en Rhône-Alpes soit 193 emplois, avait poussé ses salariées à occuper pendant deux semaines le site du siège de l'entreprise, près de Lyon.
Fin septembre, un accord entre la direction et les syndicats sur les primes de licenciement avait mis fin à ce siège.
Lejaby appartient depuis 2008 à l'Autrichien Palmers. L'entreprise compte cinq sites et emploie 652 salariés.
La direction n'était pas joignable mercredi en fin de matinée.