La chancelière Angela Merkel a exprimé lundi sa "confiance" dans la capacité de la Grèce à présenter rapidement un programme d'économies crédible, condition posée par Berlin à un sauvetage d'Athènes.
"J'ai confiance" dans l'issue des négociations en cours entre le Fonds monétaires international (FMI), la Commission européenne et le gouvernement grec, a déclaré Mme Merkel d'un ton ferme, à l'occasion d'un court point de presse manifestement destiné à recadrer un débat qui enfle en Allemagne et en Europe.
Les discussions en cours à Athènes doivent permettre la présentation "début mai" selon la chancelière d'un programme sur plusieurs années de réduction des déficits publics grecs.
Un tel programme est la condition posée par Berlin au déblocage de fonds pour la Grèce, ont répété à l'envi ces derniers jours les responsables allemands, confrontés à une opinion publique majoritairement hostile à un sauvetage de la Grèce.
"Je le dis clairement, l'Allemagne va aider (la Grèce) si les conditions sont remplies", a assuré la chancelière, critiquée par certains de ses partenaires européens pour la rigidité de son pays sur cette question.
Dans le même temps, elle a indiqué "comprendre très bien les inquiétudes des gens en Allemagne". C'est pour cela "que j'insiste sur un programme complet, bien préparé" de réduction des déficits grecs, a-t-elle ajouté.
L'Allemagne, première économie européenne, sera le plus gros contributeur au volet européen du plan d'aide. Sur des prêts européens à Athènes de 30 milliards d'euros, l'Allemagne s'acquitterait d'environ 8,4 milliards d'euros.
Mme Merkel a exclu l'hypothèse d'une sortie de la Grèce de la zone euro, estimant que cette éventualité, soulevée par certains en Allemagne ces derniers jours, n'était "pas une option" et ne faisait qu'inquiéter les marchés.