Les entreprises ont connu beaucoup moins de journées de grève en 2011 par rapport à l'année précédente, tandis que les négociations collectives ont légèrement augmenté, selon une étude du ministère du Travail publiée jeudi.
Selon le département statistique du ministère, la Dares, 1,8% des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur marchand non agricole ont connu au moins un arrêt collectif de travail (grève ou débrayage) en 2011, contre 3,3% en 2010 et 2,2% en 2009.
L'intensité des conflits (nombre de salariés mobilisés, durée) a été divisée par 4 par rapport à 2010, selon la Dares, qui y voit un "contrecoup de la hausse marquée observée en 2010 en raison d'importants mouvements interprofessionnels en lien avec la réforme des retraites".
Le nombre moyen de journées individuelles non travaillées atteint son plus bas niveau depuis la création de l'enquête en 2005, relève la Dares.
Après les mots d'ordre nationaux sur les retraites en 2010, les salaires redeviennent en 2011 le premier motif de grève.
Par ailleurs, la proportion d'entreprises ayant ouvert au moins une négociation collective a augmenté de 1,1 point en 2011 par rapport à 2010.
15,4% des entreprises de 10 salariés ou plus du secteur marchand non agricole ont engagé des négociations collectives en 2011. Cette proportion monte à 84,3% dans les entreprises dotées de délégués syndicaux.
Ces négociations ont généré la signature de 48.000 accords d'entreprise (+2% par rapport à 2010).