Le projet de construction de deux réacteurs nucléaires à Hinkley Point en Angleterre "se fera" et EDF (PA:EDF) a toute confiance sur son financement, a affirmé mercredi Vincent de Rivaz, patron de la filiale britannique du groupe français, face aux questions pressantes de parlementaires.
"Je dis clairement et catégoriquement que le projet Hinkley Point C se fera", a affirmé le président d'EDF Energy au début de son audition devant la Commission de l'énergie et du changement climatique du Parlement britannique.
Après un accord commercial signé en octobre 2015 avec son partenaire chinois CGN, EDF tarde à prendre la décision finale d'investissement, dernière étape avant la mise en oeuvre de ce projet de 18 milliards de livres (environ 23 milliards d'euros).
Mardi, le ministre français de l'Economie Emmanuel Macron a assuré qu'une décision finale d'investissement sera prise "début mai", une date relayée par M. de Rivaz.
"Nous sommes confiants sur le financement de ce projet" a indiqué M. de Rivaz, alors que le coût d'Hinkley Point, ajouté aux autres importants investissements que doit affronter EDF dans les prochaines années, inquiètent au sein même de l'électricien, et de plus en plus au Royaume-Uni.
Les parlementaires ont d'ailleurs pressé le dirigeant d'EDF Energy de donner des assurances sur le calendrier et le financement.
"Je ne veux pas donner une date précise", a répété à plusieurs reprises M. de Rivaz, évoquant les discussions en cours -- et qui doivent aboutir également début mai -- entre le groupe et l'Etat français, actionnaire à plus de 84% d'EDF, pour sécuriser la situation financière de l'électricien.
EDF a déjà investi 2,4 milliards de livres dans ce projet et dépense 55 millions de livres par mois, a-t-il ajouté.
La faisabilité du projet a été critiquée au Royaume-Uni ces derniers mois, notamment dans la presse, mais le gouvernement du Premier ministre David Cameron est toujours déterminé à le faire aboutir.