Le Premier ministre britannique, David Cameron, a jugé que la nouvelle proposition de budget 2014-2020 présentée la veille au soir par le président de l'UE Herman Van Rompuy n'apportait "pas assez de progrès", vendredi au deuxième jour d'un sommet européen à Bruxelles.
"Je pense qu'il n'y a pas eu assez de progrès à ce stade", a déclaré M. Cameron à son arrivée vers 10H00 (09H00 GMT), pour un sommet qui doit reprendre à 12H00 (11H00 GMT).
"Ce n'est pas le moment de faire du bricolage, il ne s'agit pas de déplacer de l'argent d'un poste budgétaire à l'autre. Nous avons besoin de couper dans les dépenses que nous ne pouvons pas nous permettre. C'est ce qui se passe chez nous et c'est ce qui doit se passer ici", a-t-il affirmé.
M. Cameron est soumis à une pression intense dans son pays pour qu'il maintienne le "rabais" britannique.
"Les marges de manoeuvre pour M. Cameron sont tellement minces qu'il est probable qu'il n'y ait pas d'accord", a estimé dans la nuit le président du Parlement européen, Martin Schulz.
Le président français, François Hollande, et le président du Conseil italien, Mario Monti, arrivés vendredi un peu avant M. Cameron, n'ont pas fait de déclaration à la presse, pas plus que le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, arrivé un peu plus tard à pied. Le président autrichien Werner Faymann s'est contenté d'indiquer qu'il ne voyait "toujours pas d'accord entre les 27".
Plus optimiste, la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite, a jugé que la nouvelle proposition de M. Van Rompuy allait "dans la bonne direction". "C'est une très bonne base de négociation", a-t-elle dit.
Dans son nouveau projet de compromis, M. Van Rompuy a maintenu sa proposition initiale de budget à 972 milliards d'euros, soit 1,01% du PIB européen, mais en proposant une nouvelle ventilation des fonds pour tenter d'arracher un accord.
Mais dans la nuit, la chancelière allemande Angela Merkel et M. Hollande avaient tous les deux exprimé de sérieux doutes sur la possibilité de parvenir à un accord au cours de ce sommet.