La politique du bâton menée avec les constructeurs automobiles porte ses fruits, et certains ont réalisé de réelles performances en 2008 pour réduire les émissions de CO2 de leurs nouveaux modèles, a annoncé lundi l'ONG "Transport et Environnement".
"La menace de pénalités s'avère un outil réellement efficace", a déclaré Jos Dings, directeur de cette ONG, lors de la présentation du rapport annuel de son organisation.
Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, les constructeurs automobiles ont été contraints en décembre 2008 de s'engager à réduire les émissions de CO2 de leur flotte à 130 grammes par kilomètre en 2015 contre 150 g/km en moyenne actuellement, et de les limiter à 95 g/km pour 2020.
De très lourdes pénalités --jusqu'à 95 euros par véhicule pour tout dépassement de l'objectif supérieur à 4 grammes-- sont prévues.
Selon "Transport et Environnement" qui compare les performances de 14 constructeurs, le groupe allemand BMW a réalisé une réelle prouesse en 2008 avec une réduction de 10,2% des émissions de sa gamme de véhicules, passant de 172 g/km à 154 g/km.
Mais malgré cette performance, il reste loin de ses concurrents. L'Italien Fiat occupe la première place du classement des constructeurs avec une moyenne de 138 g/km, suivi par les groupes français PSA (Peugeot-Citroën) à 139 g/km et Renault avec 143 g/km.
BMW occupe la neuvième place de ce classement, dont les lanternes rouges sont deux autres constructeur allemands Daimler (Mercedes) avec une moyenne de 175 g/km et Volkswagen (159 g/km) et le Japonais Nissan (161 g/km).
Jos Dings s'est toutefois dit convaincu que les "derniers de la classe" seront au rendez vous en 2015 et en 2020, "car aucun constructeur ne souhaite payer de pénalités".