Le titre du géant européen de l'aéronautique et de la défense EADS poursuivait sa dégringolade jeudi à la Bourse de Paris et lâchait plus de 10% peu avant la clôture, dans un marché qui se méfie du projet de fusion avec le britannique BAE Systems.
A 17H20, la valeur perdait 10,36% à 25,10 euros, signant la plus forte baisse du CAC 40. Elle avait déjà plongé de près de 6% la veille dans la foulée de l'annonce de négociations entre les deux groupes.
"La fusion pose un certain nombre de problèmes techniques et politiques", rappelle Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.
Plusieurs courtiers ont en outre abaissé leur recommandation sur le titre EADS, à l'image de Deutsche Bank ou de Citigroup qui a retiré le titre de la liste de ses valeurs européennes préférées.
Le fait que l'Etat britannique dispose d'une action préférentielle de type "golden share" dans BAE et le fait qu'EADS dispose de filiales en France, Espagne et Allemagne pourraient retarder le processus de fusion, indique Citigroup.
EADS et BAE se donnent jusqu'au 10 octobre pour annoncer une transaction ou y renoncer.