Le mois de juillet a été le meilleur depuis cinq ans pour les ventes des constructeurs automobiles aux Etats-Unis, même si elles sont ressorties mitigées, avec une baisse chez General Motors (GM) et Ford et une envolée chez leurs rivaux asiatiques.
"Nous anticipons que la bonne dynamique des six à sept premiers mois de l'année va continuer", a commenté Bill Fay, directeur de Toyota aux Etats-Unis, lors d'une conférence téléphonique, ajoutant qu'il s'agissait du meilleur mois de juillet depuis 2007 pour le secteur.
"Des signes d'une reprise du marché immobilier et de bonnes nouvelles sur la confiance des consommateurs et les revenus des ménages devraient soutenir les ventes de voitures à l'approche de l'automne", a renchéri Kurt McNeil, vice-président des ventes GM aux Etats-Unis.
Sur l'ensemble du secteur, les ventes ont progressé de 9% le mois dernier à 1,15 million de véhicules, d'après les chiffres du cabinet Autodata.
Les parts de marchés entre les constructeurs ne cessent de se resserrer: 17% pour GM, 15% pour Ford et 14% pour Toyota, Chrysler arrivant ensuite avec 11% suivi par Honda avec 10% et Nissan avec 8,5%, ajoute Autodata.
Les ventes du numéro un du marché américain, General Motors, ont reculé de 6% sur un an aux Etats-Unis le mois dernier à 201.237 unités, moins qu'attendu par les analystes, notamment à cause d'un plongeon des ventes aux loueurs de voitures.
Les dirigeants de GM considèrent que malgré leur contre-performance de juillet, leurs objectifs de ventes annuels sont toujours sur les rails: "l'amélioration est (devant nous) d'un point de vue saisonnier, il y a aussi toujours un parc de gros véhicules vieillissant" qui va devoir être renouvelé, ont-ils expliqué lors d'une conférence téléphonique.
Le numéro deux, Ford, a vu ses ventes reculer de 3,8% à 173.966 unités, moins que prévu par Edmunds.com et plombées par un recul des ventes aux loueurs et parcs d'entreprises.
Ford prévoit désormais que les ventes de l'ensemble du secteur devraient se situer pour l'année dans le bas de sa fourchette des prévisions de 14,5 à 15 millions de dollars.
Les ventes du japonais Toyota ont bondi de 26% sur un an au mois de juillet aux Etats-Unis à 164.898 véhicules.
Bill Fay attribue cette envolée à la Camry, best-seller du groupe et véhicule le plus vendu aux Etats-Unis, grâce à des offres de financement attractives.
Le numéro un mondial continue de rattraper deux années calamiteuses en 2010 et 2011 en raison d'un rappel de quelque 12 millions de véhicules qui avait érodé sa réputation et ses ventes, tandis que le tremblement de terre massif au Japon et les inondations en Thaïlande avaient perturbé sa chaîne d'approvisionnement.
Le Japonais Honda a lui aussi rebondi après avoir souffert des mêmes maux l'an dernier, et a affiché la plus forte hausse du marché en juillet (+45% à 116.944 unités).
Chez les constructeurs nippons, Nissan avait moins pâti de ces problèmes en raison d'une production plus implantée aux Etats-Unis: ses ventes ont progressé de 16% à 98.341 unités en juillet.
Le troisième constructeur américain, Chrysler, a de son côté enregistré une hausse de 13% de ses ventes le mois dernier à 126.089 unités, affichant 28 mois consécutifs de progression, tiré par la marque Chrysler (+35%), Jeep et Dodge étant les moins élevées (+7% et +6% respectivement).
"Chrysler a eu encore un mois de progression des ventes sur un an mais cette hausse se ralentit, d'autant qu'elle est due en partie à des promotions substantielles", a commenté Edmunds.com, soulignant toutefois que les ventes de la Dodge Dart, lancée en juin, avaient triplé en un mois.
Par ailleurs, le géant allemand Volkswagen, qui ambitionne de détrôner Toyota au rang de premier constructeur mondial, a annoncé un bond de 27,3% de ses ventes à 37.014 véhicules.