PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse vendredi après la publication de chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, qui ne sont pas vraiment rassurants mais pas suffisamment négatifs pour écarter totalement l'hypothèse d'un nouveau relèvement de taux aux Etats-Unis.
Le calendrier que choisira la Réserve fédérale pour ses prochaines hausses de taux est l'une des principales questions qui animent les marchés en ce début d'année agité, marqué par une forte volatilité sur fond de baisse des cours du pétrole et d'inquiétudes pour la croissance mondiale.
Les créations d'emploi ont ralenti plus fortement que prévu le mois dernier aux Etats-Unis mais une nette hausse des salaires et un taux de chômage au plus bas depuis huit ans semblent témoigner d'une vigueur persistante du marché du travail.
À Paris, le CAC 40 a perdu 0,66% (27,86 points) à 4.200,67 points, clôturant une semaine douloureuse sur laquelle il a reculé de 4,9%.
À Francfort, le Dax a cédé 1,14% et à Londres, le FTSE a perdu 0,86%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 et l'EuroStoxx 50 de la zone euro ont abandonné respectivement 0,86% et 0,89%.
A l'heure de la clôture en Europe, Wall Street évoluait nettement dans le rouge, les investisseurs jugeant que les chiffres de l'emploi renforcent la probabilité d'un prochain renchérissement du coût du crédit.
En Europe, la baisse a aussi été alimentée par la chute d'ArcelorMittal, qui a reculé de 5,53%, la plus forte baisse du CAC 40, après avoir annoncé qu'il allait procéder à une augmentation de capital, et par celle de l'italien Finmeccanica, qui a cédé 5,91%, une chute que des traders expliquent par des doutes sur la signature de la vente de 28 avions de chasse Eurofighter au Koweït.
Les cours du pétrole se sont stabilisés et le dollar est reparti à la hausse, l'euro cédant 0,6% face au billet vert, autour de 1,1138 dollar..
(Patrick Vignal pour le service français, édité par Marc Angrand)