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Sécheresse: fruits et légumes d'été en avance sur les étals

Publié le 11/05/2011 13:15

Cerise, fraise, abricot, pêche, fenouil, salade, carotte, poireau primeur: avec la chaleur de ces dernières semaines, fruits et légumes d'été débarquent en avance et à profusion sur les étals, une situation qui devrait être difficile pour les producteurs mais profiter au consommateur.

Céréaliers et éleveurs de bétail ne sont pas les seuls à pâtir de la sécheresse et des températures élevées. Arboriculteurs et maraîchers, dont la production est très sensible au marché puisqu'elle est difficile à stocker sur une longue période, sont aussi fortement dépendants des aléas climatiques.

"Nous avons déjà démarré pour les cerises. Cette semaine ce sera au tour des abricots, avec une avance de 10 à 15 jours", affirme à l'AFP Nathalie Bonnet, à la tête d'une exploitation de 300 ha à Generac, près de Nîmes.

La qualité est au rendez-vous ainsi que les volumes qui se tiennent, en revanche les prix de la cerise, eux, "ont fortement chuté" ces derniers jours, souligne la productrice.

Selon elle, ce plongeon s'explique par une arrivée massive de fruits sur le marché, particulièrement réceptif à l'offre et la demande.

Les arboriculteurs ont les yeux tournés vers la production de pêches et nectarines, principaux fruits consommés par les Français, mais fragilisée par des crises à répétition. Là aussi la récolte devrait commencer début juin, avec 10 à 15 jours d'avance.

Un premier pic de production est attendu mi-juin, souligne Nathalie Francq, responsable de l'association nationale des producteurs. Son "gros souci" est que la grande distribution accepte de les mettre en rayon dès la mi-juin sinon "nous aurons un gros problème d'écoulement", insiste Mme Francq.

Les producteurs de légumes sont aussi en alerte. "On arrose comme en plein mois de juillet", affirme Angélique Delahaye, présidente de Légumes de France, la branche spécialisée de la FNSEA, principal syndicat agricole français.

Elle-même productrice de légumes, Mme Delahaye s'inquiète des "surcoûts" pour l'irrigation. La productrice craint aussi les restrictions d'eau, d'ores et déjà décidées dans une vingtaine de départements. Elles mettent en danger les productions de plein champ (salade, chou-fleur, céleri, fenouil, radis, carotte, navet, poireau..).

Pour les prix, elle ne se fait pas d'illusion. "En salade, on vend déjà en deçà du coût de production", affirme-t-elle, avant d'expliquer que ce légume s'enraçinant sur 5 cm seulement, il a justement besoin de beaucoup d'eau.

Maraîcher dans une exploitation près d'Angoulême, Gael Landais, 25 ans, qui vend une partie de sa production au réseau du "petit producteur", irrigue depuis la mi-avril ses haricots verts. "Normalement on arrose jamais avant juin", affirme-t-il. Lui non plus n'est pas certain de répercuter le coût supplémentaire: "c'est le marché qui le dira".

Côté distributeur, on reconnaît que certaines productions "risquent de se bousculer sur les étals", selon Mathieu Pecqueur, responsable de la filière agroalimentaire à la Fédération commerce de détail (FCD).

"Il va y avoir collision entre la production espagnole qui normalement arrive en avant-saison puis les Français qui prennent la relève. Là le problème est que tout va arriver en même temps", selon le porte-parole de Système U, Thierry Desouches.

De quoi perturber les marchés avec "la crainte de voir baisser les prix", fait valoir Bruno Dupont, président de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF).

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