Le premier constructeur d'automobiles mondial, le japonais Toyota, a annoncé vendredi qu'il pensait rétablir un rythme de production normal en fin d'année, étant actuellement en proie à un manque de pièces détachées consécutif au séisme du 11 mars au Japon.
"Cela variera en fonction des régions et modèles de véhicules, mais nous allons rétablir progressivement la situation à partir de juillet et escomptons un retour à la normale vers novembre-décembre", a expliqué le groupe dans un communiqué.
Toyota dit avoir établi ces prévisions sur la base d'une vision plus claire des capacités d'approvisionnement en provenance de ses fournisseurs nippons sinistrés.
"Nous faisons tous les efforts en étroite concertation avec nos sous-traitants pour retrouver un rythme normal", a-t-il promis.
Au Japon, le début de normalisation est attendu en juillet, puis en août pour les usines situées à l'étranger.
La production de Toyota dans l'archipel et le reste du monde est fortement ralentie, à l'instar de celle de ses concurrents japonais et étrangers, à cause des dégâts subis par des équipementiers dont les usines sont situées dans le nord-est du Japon, région ravagée par le tremblement de terre de magnitude 9 et le tsunami qui s'ensuivit.
Toyota n'a repris qu'à 50% sa production dans ses sites d'assemblage de l'archipel qui, dans le meilleurs des cas, tourneront à ce rythme jusqu'à début juin au moins.
Le groupe a aussi réduit les cadences de ses chaînes aux Etats-Unis, en Europe et en Australie, fermant des sites pour plusieurs journées, faute de livraison de pièces essentielles depuis le Japon.
Mercredi, il a de surcroît indiqué qu'il allait réduire de 50 à 70% sa vitesse de production en Chine jusqu'au 3 juin, toujours à cause d'un arrivage insuffisant de composants.
Le groupe juge pour l'heure difficile de mesurer précisément à ce stade l'impact total de cette catastrophe sur son volume de production ainsi que sur ses finances, tout en reconnaissant qu'il pourrait être significatif.
Au moins un demi-million de véhicules Toyota ne seront pas produits, sur un total de 7,7 millions d'unités visé pour l'ensemble de 2011.
"Il est possible que ces difficultés aient des conséquences importantes sur nos affaires", a averti le groupe dans un communiqué.