Le PDG du constructeur automobile français Renault, Carlos Ghosn, a touché l'an dernier 2,89 millions d'euros mais il recevra moins cette année car il a reporté le versement de 30% de sa part variable après la signature d'un accord de compétitivité en France.
Ces sommes incluent son salaire fixe, une part variable, des jetons de présence et divers avantages, selon le rapport d'activité du groupe.
Son salaire fixe est le même en 2012 et 2013, soit 1,23 million d'euros. La part variable due au titre de l'exercice 2012 et versée en 2013 est de 1,439 million mais M. Ghosn s'était engagé à reporter à 2016 le versement de 30% de cette somme.
Ceci est conditionné "au respect par Renault de l'ensemble de ses engagements à durée déterminée pris dans le cadre de cet accord" compétitivité, précise le rapport.
M. Ghosn a par ailleurs perçu 987 millions de yens en tant que PDG du japonais Nissan pour l'exercice fiscal 2011-2012 (7,7 millions d'euros), selon le rapport d'activité.
"Nous n'avons pas voulu d'un pansement conjoncturel mais bien d'une réponse structurelle" avec l'accord de compétitivité conclu en mars avec trois syndicats, a fait valoir M. Ghosn lors de l'assemblée générale des actionnaires, quand "la crise que nous traversons exige des efforts supplémentaires".
En échange, Renault s'est engagé à augmenter sa production dans ses usines françaises, avec l'aide de ses partenaires. Le japonais Nissan vient ainsi d'annoncer la production de 82.000 Micra à Flins, dans les Yvelines, à partir de 2016.
Pour l'année en cours, "nous prévoyons une hausse de nos ventes mondiales et un free cash flow positif", a rappelé M. Ghosn.