Une nette majorité des Français ne croit pas dans les prévisions gouvernementales de hausse de la croissance, d'inversion de la courbe du chômage ou de réduction du déficit en 2016, selon un sondage Opinionway pour Le Figaro, BFM Business et Axys consultants publié dimanche.
Priés de dire comment ils estiment le niveau de la croissance économique comparé à la prévision de 1,5% du gouvernement, 67% des sondés ont répondu "inférieure", 27% "égale" et 5% "supérieure". 1% ne s'est pas prononcé.
Alors que "le gouvernement prévoit pour 2016 une inversion durable et continue de la courbe du chômage", écrit l'institut, 48% des personnes sondées ont estimé que le nombre d'inscrits à Pôle emploi allait "augmenter", 36% "stagner" et 15% "baisser". 1% ne s'est pas prononcé.
A la question de savoir s'ils estimaient que la prévision de réduction du déficit public du gouvernement à 3,3% du PIB en 2016 et sous la barre des 3% en 2017 serait respectée, 85% des Français interrogés ont répondu "non", 14% "oui", 1% ne s'est pas prononcé.
Aux seuls sondés payant l'impôt sur le revenu, l'institut a demandé s'ils pensaient que le montant de leur impôt sur le revenu allait baisser en 2016 sachant que le gouvernement a fait voter dans le budget une nouvelle baisse pour l'année prochaine. 84% ont répondu "non", 16% "oui".
Parmi une liste de réformes économiques, soumise par l'institut, les personnes interrogées ont indiqué que leurs priorités étaient pour 2016 ; la baisse des impôts (38%), la baisse du coût du travail des entreprises (31%), la simplification du code du travail (23%), la mise en oeuvre du compte personnel d'activité (19%), la suppression des 35 heures (18%), le redressement du commerce extérieur (18%), la réduction du nombre de fonctionnaires (18%). Deux réponses étaient possibles.
6% des Français n'ont jugé prioritaire "aucune" de ces réformes.
Ce sondage a été réalisé les 16 et 17 décembre par questionnaire auto-administré en ligne (système Cawi), auprès d'un échantillon de 1.007 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas.
La marge d'incertitude est de 2 à 3 points au plus pour un échantillon de 1.000 répondants, selon l'institut.