Les autorités américaines n'exigeraient que les noms d'environ 10.000 titulaires de comptes, au lieu des 52.000 initialement demandés auprès de la banque suisse UBS, accusée de fraude fiscale aux Etats-Unis, a affirmé la presse helvétique.
Le département de Justice américain exigerait les noms de tous les clients ayant reçu aux Etats-Unis la visite de leur banquier suisse entre 2001 et 2007, soit 10.000 personnes, affirme le journal dominical Sonntagszeitung, se référant à une source américaine non identifiée.
Alors que la banque helvétique a obtenu un ajournement du procès jusqu'au 3 août, une conférence téléphonique sera organisée mercredi par la justice américaine pour faire le point sur le dossier, selon la Sonntagszeitung.
Selon l'ancien directeur financier de la gestion de fortune d'UBS Mark Branson, cité par le journal, UBS détenait en automne 2008 environ 47.000 comptes offshore américains, dont la moitié étaient des comptes de dépôt dotés de moins de 50.000 dollars.
Ces comptes ne devraient pas intéresser la justice américaine, mais plutôt les quelque 20.000 comptes de valeurs mobilières qui n'auraient pas été déclarés au fisc, selon le journal.
La ministre suisse des Affaires étrangères Micheline Calmy-Rey doit rencontrer vendredi à Washington la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, pour "discuter de tous les sujets bilatéraux d'actualité", alors que la Confédération a engagé un bras de fer avec les Etats-Unis pour défendre son secret bancaire.