Le numéro un mondial de l'eau et des déchets, le français Veolia Environnement, a signé un accord avec le Land (Etat régional) de Berlin pour lui céder sa part de 24,95% dans la régie d'eau Berlinwasser, pour près de 600 millions d'euros, a-t-il annoncé mardi.
Avec cette nouvelle opération, qui faisait l'objet de négociations depuis plusieurs mois, le programme de cession de 6 milliards d'euros sur deux ans de Veolia est "pratiquement réalisé", souligne le groupe dans un communiqué.
L'opération, encore soumise au feu vert du Sénat et du Parlement de Berlin ainsi que des autorités européennes, "devrait être finalisée d'ici la fin de l'année", précise l'entreprise française.
La sortie de Veolia était dans les tuyaux: lors des résultats semestriels d'août, le PDG de l'ex-Compagnie générale des eaux, Antoine Frérot, avait indiqué qu'il menait "de manière approfondie" les discussions et qu'il espérait les conclure "dans les mois prochains".
Si elle permet à Veolia de pratiquement atteindre son objectif de cessions, la vente achève aussi une ère "privée" dans la gestion de l'eau du Land de la capitale allemande réunifiée.
Après une privatisation partielle en 1999, avec la cession de deux parts d'un peu moins d'un quart du capital à Veolia et à l'énergéticien allemand RWE, l'Etat régional avait récemment souhaité reprendre le contrôle pour revenir à une régie 100% publique.
L'an dernier, il avait racheté la part de RWE pour environ 620 millions d'euros.
Le prix reçu par Veolia devrait être au final assez voisin : outre 590 millions d'euros pour la participation, plus 12 millions "d'éléments divers", vient s'ajouter la quote-part des dividendes et intérêts pour l'exercice 2013, non encore connue.
Antoine Frérot réduit la voilure de Veolia depuis plus de deux ans, essentiellement pour effacer une partie de la lourde dette (près de 15 milliards d'euros) que portait le groupe.
Malgré cette cession, Veolia assure qu'il "reste présent en Allemagne" et continuera à être actif sur les marchés de l'eau et des déchets, pour les collectivités et les industriels.