La Bourse de New York a fini en forte hausse jeudi, soutenue par une série de résultats et des indicateurs économiques meilleurs qu'attendu : le Dow Jones a gagné 1,99% et le Nasdaq 2,68%.
Selon des chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a pris 201,77 points à 10.322,30 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 58,56 points à 2.245,89 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a avancé de son côté de 2,25% (24,08 points) à 1.093,67 points.
L'atmosphère négative observée la veille après les propos du président de la banque centrale américaine Ben Bernanke sur la lente reprise de l'économie américaine a été remplacée par un certain enthousiasme, même si les volumes d'échanges sont restés limités.
"On commence à voir quelques éléments positifs", a souligné Anthony Conroy, de BNY Mellon.
Une impulsion a été donnée en provenance de la zone euro, où l'indice PMI des directeurs d'achat a mis en évidence une accélération de la croissance de l'activité privée en juillet, ce qui a lancé des achats de couverture non seulement sur le marché boursier mais aussi sur le marché des changes, où l'euro a sursauté, a précisé Anthony Conroy. Aux Etats-Unis, une série de résultats meilleurs qu'attendu ont été publiés.
"Il est certain que la teneur des publications de résultats est très agréablement surprenante", a expliqué Craig Peckham, de Jefferies, voyant "une petite victoire pour les partisans de la hausse" dans les nombreux relèvements de prévisions qui ont accompagné les publications.
Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar et le groupe diversifié 3M entre autres, deux valeurs de l'indice Dow Jones, se sont montrés en effet un peu plus positifs pour l'année 2010.
Cette actualité en a éclipsé une autre plus mitigée, mais sans surprise: un fort rebond des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis la semaine passée, des chiffres des ventes de logements anciens et de l'indice composite des indicateurs économiques du Conference Board en juin un peu moins mauvais que prévu.
"On a toujours un problème avec l'emploi, ce qui est négatif pour le secteur de l'immobilier. Pour avoir un solide rebond de 5 ou 10%, il va vraiment falloir résoudre ces problèmes, avant d'aller plus haut", a tempéré Anthony Conroy.
Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor est monté à 10 ans à 2,932% contre 2,892% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 3,948% contre 3,901% la veille.