La Bourse de New York a fini en hausse lundi, satisfaite de la conclusion d'un accord en Grèce pour une cure d'austérité drastique, sans toutefois céder à l'euphorie: le Dow Jones a pris 0,57% et le Nasdaq 0,95%.
Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a avancé de 72,81 points à 12.874,04 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 27,51 points, à 2.931,39 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a gagné 0,68% (9,13 points) à 1.351,77 points.
Wall Street a ouvert dans le vert et a maintenu sa progression au même niveau toute la journée.
"L'accord au Parlement de Grèce sur les dépenses a donné de l'énergie" à la place new-yorkaise, ont résumé les analystes de Charles Schwab.
"La réaction des marchés américains a été meilleure que celle des marchés européens, car aux Etat-Unis les investisseurs ne sont plus réellement concentrés sur la Grèce", a observé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
En Europe, l'Eurostoxx 50 a gagné 0,43%, la Bourse de Paris 0,34%, le Dax de Francfort 0,68%, le FTSE-100 de Londres 0,91% et la Bourse de Milan 0,05%.
Le Parlement grec a voté dimanche soir en faveur du programme économique d'austérité, indispensable pour permettre le déblocage d'un prêt européen de 130 milliards d'euros. Cette aide doit permettre à la Grèce d'éviter un défaut de paiement au moment de rembourser en mars 14,5 milliards d'euros.
Les marchés se préparent désormais à la réunion des ministres des Finances européens qui doivent encore valider le déblocage du prêt à la Grèce, et en dire plus sur les négociations avec les créanciers privés.
Les marchés américains "ont déjà intégré" dans les cours la plupart des développements à venir, donc leur impact sur Wall Street devrait être limité, à noté M. Volokhine.
Si la Bourse new-yorkaise "a besoin de souffler" après une forte hausse en janvier, "les grosses incertitudes (qui inquiètent les investisseurs américains) sont liées à l'incertitude politique" entre blocage du Congrès et élection présidentielle en novembre, a observé M. Volokhine.
Du côté des valeurs, le titre du géant californien Apple a fini à 502,60 dollars (+1,86%), franchissant lundi le seuil des 500 dollars pour la première fois, dopé par les rumeurs sur la sortie prochaine de la troisième version de sa tablette numérique iPad.
Le renchérissement des titres a permis à Apple de repasser devant le pétrolier ExxonMobil (+0,74% à 84,42 dollars) pour redevenir la première capitalisation boursière mondiale.
Zynga, leader mondial des jeux vidéos "sociaux", a gagné 0,67% à 13,42 dollars. Les investisseurs n'ont pas fait grand cas de la plainte pour violation de propriété intellectuelle déposée par la société informatique américaine Personalized Media Communications (PMC).
Le loueur de vidéos sur internet Netflix a chuté de 4,54% (118,30 dollars) après avoir annoncé un règlement à l'amiable de neuf millions pour solder les poursuites dans une affaire de respect de la vie privée de consommateurs.
La société de produits de beauté Avon Products a reculé de 1,90% à 17,53 dollars. Selon le Wall Street Journal, la compagnie est visée par une enquête de la justice américaine sur des soupçons de corruption.
L'avionneur de Seattle Boeing a cédé 0,13%, à 74,85 dollars, après avoir indiqué qu'il envisageait d'introduire une version plus grosse de ses Dreamliner 787, appelés 787-10X, qui pourra transporter jusqu'à 320 passagers, soit 40 de plus que le modèle 787-9.
General Electric s'est renchéri de 1,03% à 19,07 dollars. Le groupe va embaucher 5.000 anciens combattants américains d'ici cinq ans et investir cette année 580 millions de dollars dans ses usines aux Etats-Unis.
Un autre conglomérat, United Technologies, a progressé de 1,65% à 84,88 dollars. Le groupe envisage de vendre une filiale pour 3,5 milliards de dollars.
La compagnie aérienne United Continental a pris 0,93% à 23,97 dollars. Elle a annoncé lundi qu'elle allait verser 265 millions de dollars d'intéressement à ses employés, ce qui représente 5% des rémunérations annuelles du groupe.
Le marché obligataire a fini en recul. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,990% contre 1,969% vendredi soir et celui à 30 ans, à 3,142% contre 3,122%.