La Bourse de New York a terminé en légère hausse mercredi, après une séance sans grand mouvement, le marché continuant à guetter une résolution des discussions sur la dette grecque: le Dow Jones a terminé en petite hausse à 0,04% et le Nasdaq 0,41%.
Selon des chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a pris 5,75 points à 12.883,95 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 11,78 points, à 2.915,86 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est adjugé 0,22% (2,91 points) à 1.349,96 points.
Oscillant autour de l'équilibre dès l'ouverture, l'indice phare de Wall Street s'est installé en territoire négatif à la mi-séance avant de regagner du terrain peu avant la clôture.
"Des résultats trimestriels encourageants ont eu peu d'effet sur le marché alors que l'optimisme qui était de mise sur l'imminence d'un accord (en Grèce) perdait de sa force", ont commenté les analystes de Charles Schwab.
Wall Street attend "un réponse définitive sur la situation de la dette grecque (...) mais quoiqu'il advienne, le marché reste convaincu que cela ne va pas faire dérailler la reprise américaine", a relativisé de son côté Hugh Johnson de Hugh Johnson Advisors.
Le Premier ministre grec Lucas Papademos tentait toujours mercredi soir d'obtenir le soutien des chefs des trois partis représentés dans son gouvernement au plan détaillant les nouveaux efforts de rigueur réclamés à la Grèce par ses créanciers en échange d'un deuxième renflouement.
Les dirigeants de la coalition sont censés donner leur assentiment aux 50 pages de l'avant-projet d'accord finalisé dans la nuit de mardi à mercredi par M. Papademos et la troïka représentant les bailleurs de fonds publics du pays (UE, BCE et FMI).
Le dossier grec "est important car il est le miroir des problèmes que traverse l'Europe actuellement, et il reflète également la capacité des dirigeants de l'Union européenne à s'attaquer non seulement à cette crise de la dette (grecque) mais aussi à celle d'autres pays", a estimé le directeur de la stratégie d'investissement chez Standard and Poor's Sam Stovall.
Pour lui, "la résolution du problème grec pourrait donc être une indication des chances de réussite (des dirigeants européens) au Portugal, en Espagne et en Italie".
"Le marché a connu un réel mouvement de hausse depuis le mois d'octobre dernier et l'incertitude est très grande quant à la suite de cette progression, et c'est ce qui pousse les investisseurs à rester à l'écart", a en outre analysé M. Johnson.
Du côté des valeurs, la maison de prêt-à-porter Ralph Lauren a bondi de 9,18% à 171,49 dollars grâce à la publication de prévisions au-delà des attentes du marché.
Le groupe de médias et de loisirs américain Walt Disney a grignotté 0,29% à 41,27 dollars, après la publication de résultats bien accueillis par investisseurs.
Le groupe américain de médias Time Warner, dont les résultats trimestriels ont dépassé le consensus, s'est stabilisé à +0,03% à 38,11 dollars.
Le titre du distributeur en ligne Amazon a gagné 0,70% à 185,48 dollars à la suite de l'annonce d'un accord avec le groupe de médias Viacom (+1,17% à 49,37 dollars) lui permettant d'étoffer son offre de vidéos accessibles en streaming (en flux sur internet, sans téléchargement).
Netflix, le pionnier de la location de vidéo sur internet, de plus en plus présent sur le streaming, et comptant près de 22 millions d'abonnés aux Etats-Unis, a chuté de 3,03% à 124,00 dollars.
Portées par un climat plus optimiste en Grèce, les valeurs financières étaient en hausse. Bank of America a bondi de 3,57% à 8,13 dollars, Citigroup de 3,51% à 34,23 dollars et JPMorgan Chase a gagné 1,14% à 38,30%. La banque Goldman Sachs, qui avait ouvert en baisse a terminé avec un petit gain de 0,15% à 116,15 dollars.
Le marché obligataire a évolué en légère baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a terminé en hausse à 1,975% contre 1,966% mardi soir, et celui à 30 ans, a fini stable à 3,141%.