Wall Street a terminé sans direction jeudi, les indices qui avaient atteint des sommets la veille se repliant alors que les valeurs technologiques progressaient: le Dow Jones a lâché 0,26% tandis que le Nasdaq a progressé de 0,15%.
Selon des résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a cédé 40,39 points à 15.636,55 points, mais le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 5,74 points à 3.789,38 points, s'élevant à un nouveau plus haut depuis septembre 2000.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a lui baissé de 0,18% (-3,18 points) à 1.722,34 points.
Le Dow Jones, indice vedette de la Bourse de New York, et le S&P 500, indice plus large le plus suivi par les investisseurs, avaient battu des records la veille à respectivement 15.676,94 points et 1.725,52 points, à la suite de l'annonce surprise de la banque centrale américaine du maintien intégral de ses aides à l'économie (soit 85 milliards de dollars par mois).
"Le repli d'aujourd'hui est en partie dû à des raisons techniques, avec l'expiration de contrats à terme demain", estime Peter Cardillo de Rockwell Global Capital.
"La hausse observée après l'annonce de la Fed était explosive, il fallait donc s'attendre à un ralentissement", observe-t-il également. "Certains investisseurs ont pu vouloir prendre des bénéfices sur les titres du Dow Jones et du S&P 500".
Les indices restent cependant à des niveaux records, au terme d'une séance marquée par de bons indicateurs américains.
"Des nouvelles étonnamment bonnes sur le front économique rendent à nouveau possible une réduction des aides (monétaires) le mois prochain", observait Chris Low, de FTN Financial, pour qui le sursis accordé par la Fed pourrait n'être que de courte durée.
Le département américain du Travail a fait état d'une augmentation moins forte que prévu des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, même si celles-ci ne pouvaient être prises à la lettre en raison de soucis techniques lors de la collecte informatique des données.
L'indice composite du Conference Board, qui regroupe dix indicateurs censés donner une idée de l'évolution de la conjoncture aux Etats-Unis, s'est par ailleurs affiché en hausse de O,7% en août.
L'activité manufacturière de Philadelphie et les ventes de logements anciens se sont elles aussi révélées en hausse.
"La Fed n'a fait que reporter une réduction de ses aides, et si on continue avec des données comme celles-ci, elle y mettra un frein avant la fin de l'année", estime Peter Cardillo.
Au total, les marchés sont à nouveau plongés dans une "incertitude persistante" au sujet du calendrier d'une réduction des rachats d'actifs de la Fed qui peut dresser "des obstacles à tout moment" à l'ascension des indices, notaient les analystes de Charles Schwab.
Sur le front des valeurs, le titre de JPMorgan Chase a baissé de 1,24% à 52,75 dollars, alors que la banque américaine va payer 920 millions de dollars d'amendes à quatre régulateurs britannique et américains dans l'affaire dite de la "Baleine de Londres", qui lui avait fait perdre des milliards de dollars en 2012.
Les autres titres bancaires ont aussi fini en baisse, notamment Morgan Stanley (-1,45% à 28,60 dollars), Wells Fargo (-0,81% à 42,96 dollars) et Bank of America (-0,71% à 14,61 dollars).
La chaîne de restaurants McDonald's, qui a annoncé une hausse de ses dividendes trimestriels de 5%, a cédé 0,79% à 97,92 dollars.
Le titre du groupe américain de services pétroliers Halliburton, qui a été condamné jeudi à 200.000 dollars d'amende pour "destruction de preuve" dans l'enquête portant sur son rôle dans la marée noire d'avril 2010 dans le golfe du Mexique, a baissé de 0,42% à 49,54 dollars.
Les valeurs technologiques ont tiré le Nasdaq vers le haut, notamment Apple (+1,64% à 472,30 dollars), Facebook (+1,66% à 45,98 dollars) ou encore la radio en ligne Pandora (+6,67% à 27,75 dollars).
Le marché obligataire évoluait en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 2,748% contre 2,708% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,805% contre 3,755% la veille.