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Zone euro: Merkel veut prendre son temps, Draghi affiche son optimisme

Publié le 25/09/2012 12:20

A contre-courant de l'urgence d'agir préconisée par certains responsables européens, la chancelière Angela Merkel a répété mardi sa préférence pour un tempo plus lent, alors que de son côté, le président de la BCE Mario Draghi a affiché son optimisme sur l'issue de la crise.

"La crise n'est pas arrivée en une nuit. Par conséquent, nous avons besoin de prendre une longue respiration pour (la) surmonter", a déclaré la chancelière allemande, à l'occasion du congrès de la fédération allemande de l'industrie (BDI) à Berlin.

L'image est claire: pour la chancelière, souvent critiquée à l'étranger pour la lenteur de ses réactions face à la crise mais louée chez elle pour son sang-froid, Rome ne s'est pas fait en un jour et la sortie de crise de la zone euro non plus.

Au coeur des différends actuellement: la mise en place d'une surveillance européenne des banques proposée par la Commission européenne et confiée à la Banque centrale européenne (BCE).

Si le principe ne fait pas débat, les contours et le calendrier de ce superviseur, devant permettre d'éviter toute répercussion en cascade des difficultés d'une banque européenne, sont sujets à divergences.

"Je suis favorable à une plus forte supervision des banques", a déclaré Mme Merkel.

"Mais (cela) doit amener davantage d'obligations. Je ne peux pas me prononcer sur la recapitalisation de banques dans un autre pays si je n'ai pas encore créé le droit d'intervenir", a-t-elle argumenté.

Cela doit donc se faire "pas à pas, dans l'ordre et pas trop vite", a ajouté la chancelière, alors que Paris plaide pour une mise en place dès le début de l'année prochaine.

Dans l'après-midi, Mario Draghi a assuré qu'il était "confiant" dans le fait "que les gouvernements vont trouver un accord sur le cadre approprié", lors du même congrès du BDI.

Dans un élan d'optimisme, M. Draghi, qui défendait sa politique devant une audience sceptique, a assuré voir "un certain nombre de raisons d'être positif sur la direction qu'est en train de suivre la zone euro".

Selon lui, les premiers effets du nouveau programme de rachat de dettes d'Etat décidé par la BCE début septembre commencent à se faire sentir.

"La zone euro fait des progrès. (...) Et les investisseurs sont prêts à réinvestir aux premiers signes de stabilisation".

Mais l'action de la BCE peut "seulement construire un pont vers un avenir plus stable", à charge pour les Etats de prendre les mesures structurelles nécessaires pour étayer ce pont.

Mme Merkel et M. Draghi ont d'ailleurs, à l'issue d'un entretien privé en milieu de journée, assuré "qu'il faut toujours en Europe -aussi bien sur le plan national qu'au sein de l'Union monétaire- être tout à fait disposé à des réformes, pour atteindre une meilleure compétitivité et être de nouveau digne de confiance", selon un communiqué.

Mais nombre de responsables européens jugent que le temps continue de presser sur plusieurs dossiers sensibles, alors que les inquiétudes sur l'état de la zone euro, un temps assoupies, se ravivent. La remontée des taux obligataires de l'Italie et l'Espagne -deux pays en proie aux manifestations de leur population contre la cure d'austérité administrée- en sont une illustration.

La Grèce, qui a un "problème de financement" persistant selon la patronne du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, connaîtra une nouvelle grève générale mercredi contre des mesures d'austérité supplémentaires en préparation.

Athènes a par ailleurs dit travailler à une éventuelle restructuration de ses créances détenues par la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière a refusé de commenter cette information mais une source européenne à Bruxelles a confirmé qu'il faudra "réévaluer la situation", ce qui laisse augurer un nouveau plan d'aide.

Toutefois, le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble a appelé, à l'issue d'une rencontre mardi à Helsinki avec ses homologues finlandais et néerlandais, à attendre avec patience le rapport de la troïka des créanciers internationaux de la Grèce, plutôt que de se perdre en "spéculations".

"Telle est la situation, le reste est de la spéculation", a-t-il déclaré.

Signe toutefois d'agitation en coulisses pour unifier les points de vue sur la situation européenne, la chancelière doit rencontrer mercredi Christine Lagarde. Aucune déclaration publique n'est prévue.

A Francfort, le président de la Bundesbank Jens Weidmann, qui s'oppose publiquement aux mesures de soutien adoptées par la BCE, recevra le ministre italien des Finances Vittorio Grilli.

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