Le PDG d'Air France-KLM a déclaré jeudi que les conditions imposées par le groupe franco-néerlandais pour renforcer sa présence dans sa consoeur italienne Alitalia étaient "toujours sur la table".
"Nous avions mis trois conditions: des conditions de restructuration de la dette, des conditions de restructuration industrielle et des conditions de contrôle et ces trois conditions n'ont pas été remplies", a rappelé Alexandre de Juniac devant l'European American Press Club.
"Ces conditions sont toujours sur la table, si elles sont un jour remplies, nous sommes prêts à regarder" le dossier, a-t-il ajouté.
Alitalia, dont Air France-KLM détient désormais 7,08% après la récente augmentation de capital à laquelle il a refusé de souscrire, est "un partenaire extrêmement loyal", a insisté M. de Juniac.
Il a également relevé les nombreuses synergies entre les deux groupes qui profitent davantage à la compagnie italienne.
Le PDG a par ailleurs indiqué qu'il ne participait pas aux discussions actuelles entre Alitalia et son autre partenaire Etihad. La compagnie émiratie a initié des discussions avec le transporteur italien en difficulté pour une éventuelle prise de participation.
Etihad est par ailleurs lié à Air France-KLM par des accords commerciaux (partage de codes) sur certaines lignes.
"Si Etihad fait quelque chose, il ne fera pas quelque chose d'inamical à notre égard parce que c'est un partenaire très loyal et parce que nous avons des synergies très importantes avec Alitalia", a-t-il estimé.
"Faire quelque chose de très agressif, ce serait couper ces synergies, ce serait donc très mauvais pour le business d'Alitalia", a-t-il également commenté.