La Grèce serait exclue de la zone euro mais aussi de l'Union européenne si elle n'acceptait pas le plan décidé par les Etats européens le 27 octobre pour essayer de résoudre la crise de la dette, a mis en garde vendredi le ministre des Affaires européennes, Jean Leonetti.
"Ne pas accepter le plan, c'est sortir de l'euro, ne pas accepter le plan pour les Grecs, c'est sortir de l'Europe", a dit Jean Leonetti sur Europe 1, tout en ajoutant ne pas souhaiter une telle issue.
Le ministre a réaffirmé qu'une sortie de la Grèce de l'euro et de l'Union européenne ne devrait pas déstabiliser la zone euro, "puisqu'aujourd'hui, non seulement on a dit aux Grecs de prendre leurs responsabilités et ils vont les prendre, mais en même temps on a mis des pare-feux", a-t-il dit.
"Ce qu'on craint si la Grèce sort de l'euro et de l'Europe, c'est l'effet de contamination. On a mis des pare-feux", a-t-il poursuivi, citant les décisions de recapitalisation des banques et l'augmentation de la puissance du Fonds européen de stabilité financière (FESF) décidées le 27 octobre lors d'un sommet de la zone euro à Bruxelles.
"Si la Grèce sortait de l'euro et de l'Europe, ce que nous ne souhaitons pas et qu'elle en prenne la décision, l'euro et l'Europe resteraient stables", a-t-il affirmé.
"Mon pronostic aujourd'hui, c'est que la Grèce reste dans la zone euro, elle reste dans l'Europe, comme l'Irlande a été sauvée, car elle a la même discipline et la même aide", a cependant ajouté le ministre.
D'un point de vue juridique, la Commission européenne avait indiqué jeudi que la sortie de la zone euro n'était pas prévue par les traités européens. Ceux-ci ne prévoient qu'une sortie de l'Union européenne.