ALGER (Reuters) - Hocine Aït Ahmed, un des héros de la guerre d'indépendance puis figure de l'opposition algérienne, s'est éteint en Suisse à l'âge de 89 ans, a-t-on appris mercredi de sources officielles.
"Il était un symbole de l'indépendance de l'Algérie en même temps qu'un dirigeant respecté qui a oeuvré pour la démocratie", a déclaré à Reuters un responsable gouvernemental.
Cofondateur du Front de libération nationale (FLN) en 1954, Hocine Aït Ahmed avait été arrêté par les autorités françaises deux ans plus tard en compagnie d'autres chefs de la rébellion, dont Ahmed Ben Bella et Mohamed Boudiaf, lorsque l'avion les conduisant du Maroc en Tunisie avait été intercepté.
Peu après l'indépendance, en 1962, il avait démissionné du gouvernement provisoire et rompu avec le FLN pour créer le Front des forces socialistes (FFS).
Condamné à mort, puis gracié, pour son rôle dans l'"insurrection de Kabylie" en 1964, il trouva refuge en Suisse et même s'il est parfois retourné en Algérie par la suite, il n'a jamais cessé de dénoncer l'omniprésence de l'armée dans la politique algérienne.
(Lamine Chikhi; Tangi Salaün pour le service français) OLFRTOPNEWS Reuters France Online Report Top News 20151223T203158+0000