NEW YORK (Reuters) - Les cours du pétrole ont terminé en hausse jeudi à New York pour boucler leur meilleur mois depuis six ans, même s'ils restent loin de leurs niveaux de juin 2014 quand a commencé leur spirale baissière.
La baisse du dollar, revenu à ses niveaux de février, a alimenté le rebond de plus de 20% des prix du brut en avril, une hausse sans précédent depuis mai 2009 quand le marché se remettait de la crise financière.
Le contrat juin sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a gagné 1,05 dollar ou 1,79% à 59,63 dollars sur le Nymex jeudi, non loin d'un nouveau plus haut de l'année de 59,78 touché en fin de séance.
Au moment de la clôture, le Brent prenait 85 cents, soit 1,29%, à 66,69 dollars après avoir atteint lui aussi un pic de 2015 à 66,93.
En janvier, le Brent était descendu jusqu'à un peu plus de 45 dollars.
La baisse du dollar rend le pétrole meilleur marché pour les détenteurs d'autres devises mais les analystes ne voient pas pour autant le Brent, référence du marché mondial, revenir rapidement vers ses pics de 115 dollars atteints en juin 2014.
Avec la production de l'Opep à son plus haut depuis deux ans et au vu du ralentissement de la croissance aux Etats-Unis et en Chine, le déséquilibre du marché devrait persister, font-ils valoir.
Selon les estimations de 32 analystes interrogés par Reuters, le prix moyen du Brent devrait s'établir à 60 dollars le baril en 2015, une hausse tout de même de 80 cents par rapport à l'enquête de mars, et celui du WTI à 54,40 (au lieu de 53,60).
L'enquête donne ensuite, pour le Brent, des prix moyens de 71,50 dollars en 2016 et 78 dollars en 2017.
(Barani Krishnan, Véronique Tison pour la version française)