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UE: un sommet à 27 pour débattre du budget post-Brexit

Publié le 23/02/2018 13:45
Mis à jour le 23/02/2018 16:01
Le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre italien Paolo Gentiloni arrivent au sommet informel des 27, le 23 février 2018 à Bruxelles (Photo ARIS OIKONOMOU. AFP)

Le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre italien Paolo Gentiloni arrivent au sommet informel des 27, le 23 février 2018 à Bruxelles (Photo ARIS OIKONOMOU. AFP)

Les dirigeants européens débattent vendredi pour la première fois, à 27, du budget de l'UE après 2020 et le Brexit, et se penchent sur le mode de désignation du successeur de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission.

Les grands projets de l'UE pour se réinventer après le retrait britannique, dont le président français Emmanuel Macron s'est fait l'un des hérauts, sont déjà confrontés aux dures questions d'argent et de souveraineté.

"Le budget de l'UE a toujours été un sujet qui crée des divisions. Cela le restera avec le départ du Royaume-Uni, il y aura peut-être un peu moins de divisions", a ironiquement noté un haut responsable européen sous couvert de l'anonymat.

Un double défi se pose pour l'UE: face à des défis inédits en matière de sécurité intérieure ou d'accueil de migrants, elle est prête à se doter des moyens financiers pour y répondre mais comment financer ces nouvelles mesures alors que le budget de l'UE va perdre l'un des ses principaux contributeurs, soit environ 10 milliards d'euros par an selon le Conseil européen?

"Je pense vraiment que si nous voulons (...) des nouvelles politiques et programmes, et si nous ne pouvons pas réduire (...) les politiques historiques (de l'UE), alors les pays devront payer plus", a avancé le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

L'exécutif européen sera à l'origine de la proposition législative, attendue le 2 mai, qui lancera officiellement les négociations sur le futur "Cadre financier pluriannuel" (CFP). Ce budget prévisionnel fixe des plafonds de dépenses sur plusieurs années: le cadre actuel, qui court de 2014 à 2020, prévoit des engagements autour de 1.000 milliards d'euros, selon les chiffres actualisés de 2018.

Le sommet de vendredi, informel, n'est qu'une simple "discussion politique", pour fournir quelques pistes à la Commission, selon une source européenne. Un "exercice inédit", consistant à décider d'abord des priorités puis ajuster le budget en conséquence, ce qui a déjà suscité quelques tensions.

- Des choix à faire -

Il faudra faire des choix, a prévenu Bruxelles. L'essentiel du budget de l'UE -- environ 70% -- est pour l'instant consacré aux piliers historiques de l'Union: la politique de cohésion, visant à permettre aux régions les plus pauvres de rattraper leur retard, et la politique agricole commune (PAC).

Selon le haut responsable européen, la plupart des Etats membres sont d'accord pour soutenir l'idée d'une augmentation de leur participation, mais "ceux qui sont sceptiques ou contre sont très déterminés". Il s'agit d'une coalition de quelques Etats (Pays-Bas, Suède, Danemark, Autriche) contributeurs nets au budget de l'UE (ils donnent plus qu'ils ne reçoivent).

"Ce qu'on ne veut pas, c'est avoir un poids en constante augmentation qui pèse sur les contributeurs nets", a argué le chancelier autrichien Sebastian Kurz à son arrivée.

Certains Etats ont aussi avancé l'idée de créer des conditions de respect des valeurs démocratiques ou d'accueil des réfugiés pour le versement de fonds européens. Une hypothèse sans réponse pour l'instant, tant elle divise les pays mais aussi parce qu'elle semble difficilement à traduire dans un langage juridique.

"Selon les traités, les fonds de cohésion sont destinés à la convergence, et rien d'autre", a estimé la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite.

-'Spitzenkandidat'-

Le départ du Royaume-Uni soulève plus généralement un débat au sein de l'UE sur son avenir, à l'approche des élections européennes de 2019, auxquelles succédera la formation d'une nouvelle Commission européenne.

Le Parlement actuel vient de lancer un message très clair aux 27 Etats membres, exigeant que le candidat qu'ils choisiront en 2019 pour diriger l'exécutif européen soit l'une des "têtes de liste" (ou "Spitzenkandidat" selon le terme allemand qui s'est imposé dans les institutions) sélectionnées par les partis politiques européens.

Les dirigeants des 27 "n'ont pas besoin d'avoir un conflit grave avec le Parlement" à propos des "Spitzenkandidaten", mais ils ne souhaitent pas rendre une telle règle automatique, a expliqué le haut responsable européen.

Le président Macron, dont l'opposition à cette procédure est connue, suivra attentivement aussi les discussions sur les listes transnationales aux élections européennes, idée toutefois enterrée par le Parlement pour le scrutin de 2019.

M. Macron doit par ailleurs présenter à ses homologues les "débats citoyens" sur l'avenir de l'UE qu'il entend mettre en place, une des mesures phares de sa campagne, qui a été bien reçue par la quasi totalité des Etats membres.

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