ZURICH (Reuters) - Le gouvernement suisse a réduit mardi sa prévision de croissance économique pour 2017, ajoutant s'attendre à ce que l'inflation reste basse.
Le secrétariat d'Etat à l'Economie (Seco) table désormais sur une croissance de 1,4% en 2017, contre une projection de +1,6% donnée en mars.
"Cette légère révision vers le bas par rapport aux dernières prévisions tient compte d’un 1er trimestre 2017 peu dynamique. En raison du contexte économique mondial positif et des indicateurs de confiance toujours favorables, le groupe d’experts prévoit une accélération sensible de la croissance au cours de l’année", déclare le Seco dans un communiqué.
Il maintient sa prévision d'une hausse du PIB de 1,9% en 2018. Il anticipe une inflation de 0,5% en 2017 et de 0,2% en 2018, contre 0,5% et 0,3% lors de sa précédente projection.
La Banque nationale suisse a maintenu la semaine dernière sa prévision de croissance de l'économie à environ 1,5% et sa prévision d'inflation à 0,3% cette année. Elle a en revanche abaissé de 0,1 point ses prévisions d'inflation pour 2018 et 2019, à respectivement 0,3% et 1%.
"Les risques politiques liés à l’orientation future de la politique commerciale et budgétaire des États-Unis et la mise en œuvre du Brexit restent considérables. Une éventuelle réalisation de ces risques ne devrait toutefois pas avoir d’impact sur la Suisse avant la seconde partie de la période prévisionnelle", ajoute le Seco.
Le gouvernement dit également voir dans l'Italie une source d'incertitudes politiques supplémentaires en raison des élections parlementaires.
"Après l’échec de la réforme du droit électoral, le pays risque d’être en proie à une instabilité politique. Les risques qui en découleraient ne doivent pas être sous-estimés en raison de la dette publique élevée et du secteur bancaire encore fragile de cet important pays de la zone euro", prévient-il.
"Une recrudescence de la crise de la dette en Europe ou la détérioration soudaine de la situation dans le secteur bancaire pourraient exercer une forte pression à la hausse sur le franc suisse, avec les conséquences que cela implique pour la conjoncture suisse."
(Bureau de Zurich; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Véronique Tison)