Le géant de l'informatique américain Microsoft et la société finlandaise de téléphonie mobile Nokia ont engagé des discussions avec Research In Motion à propos de l'avenir du groupe canadien, en nette perte de vitesse ces derniers mois, a rapporté mardi le Wall Street Journal.
Les dirigeants des trois groupes se rencontrent "régulièrement" pour explorer les manières "d'améliorer les partenariats", au moment où l'action du fabricant du BlackBerry ne cesse de s'enfoncer, atteignant mardi un plus bas depuis près de huit ans, a indiqué le WSJ, citant des personnes proches du dossier.
Microsoft et Nokia "ont flirté ces derniers mois avec l'idée de faire une offre de rachat conjointe" mais rien n'a été décidé en raison de la complexité du dossier, a précisé le quotidien financier.
En outre, le co-PDG de RIM, Jim Balsillie, a indiqué vouloir attendre le lancement de la nouvelle gamme BlackBerry 10 - annoncé d'abord pour Noël 2011, puis pour le premier trimestre 2012 - avant d'engager des discussions sérieuses avec des repreneurs potentiels, ont expliqué au journal des sources proches.
Ces nouveaux téléphones doivent s'appuyer sur le nouveau système d'exploitation QNX. Les dirigeants de RIM ont d'ailleurs approché des fabricants de téléphones portables, comme Samsung et HTC, pour connaître leur intérêt à équiper leurs appareils avec ce système, a écrit le WSJ, citant deux personnes proches de la société canadienne.
RIM et Microsoft collaborent déjà ensemble, notamment à travers un partenariat faisant de Bing le moteur de recherche installé par défaut sur les téléphones BlackBerry.
Le géant de l'informatique collabore également avec Nokia: un accord conlu au début de l'année doit consacrer Windows Phone comme principal système d'exploitation des téléphones du finlandais.
Microsoft et RIM sont tous les deux soumis à la dure concurrence d'Apple, dont le téléphone iPhone a pris d'importantes parts de marché au BlackBerry.
Le titre de RIM, qui a clôturé mardi en baisse de 2,87% à la Bourse de New York, à 12,52 dollars, un record depuis début janvier 2004, s'envolait de plus de 10% dans les échanges électroniques après la clôture.