MARSEILLE (Reuters) - Le parquet de Marseille a fait appel du jugement trop clément à ses yeux prononcé fin janvier à l'encontre d'élus locaux et de promoteurs immobiliers poursuivis dans une vaste affaire de fraude, corruption, fraude fiscale et blanchiment sur la Côte d’Azur et à Monaco, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
La date d'un nouveau procès devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) n'a pas été fixée, a-t-on précisé de même source.
Ce dossier porte sur les conditions de la construction de la tour Odéon, livrée en 2015, la plus haute de la principauté de Monaco avec ses 170 mètres de haut et qui abrite un des appartements réputés les plus chers au monde.
Le tribunal correctionnel de Marseille avait prononcé le 25 janvier la relaxe et des peines de prison avec sursis.
Parmi les onze prévenus de cette affaire surnommée "Mains propres", le maire divers droite de Beausoleil (Alpes-Maritimes), Gérard Spinelli, a été blanchi de l'accusation d’avoir reçu une commission pour faciliter la construction de la tour à proximité de sa commune.
D’autres figures de la Côte d’Azur ont été relaxées des faits de corruption active, dont les promoteurs monégasques Claudio et Paolo Marzocco, soupçonnés d’avoir versé deux millions d’euros de commission pour faciliter le chantier de la tour dont leur société portait le projet.
(Jean-François Rosnoblet, édité par Yves Clarisse)