Investing.com - Micron (NASDAQ:MU) a annoncé mardi qu'elle investira 40 milliards de dollars d'ici à 2030 pour fabriquer des puces aux États-Unis. Cet investissement est soutenu par des subventions et des crédits accordés dans le cadre de la loi CHIPS and Science Act, que le président Joe Biden signera mardi.
Cet investissement devrait créer jusqu'à 40 000 emplois aux États-Unis, dont 5 000 postes techniques et opérationnels hautement rémunérés. La société a déclaré que la capacité supplémentaire portera la part de marché des États-Unis dans la production de puces mémoire de 2 % à 10 %. La production devrait débuter dans la seconde moitié de la décennie.
La loi CHIPS and Science Act vise à revitaliser la fabrication américaine de puces et à stimuler la compétitivité des États-Unis par rapport à la Chine. Les États-Unis produisent environ 10% de l'offre mondiale de semi-conducteurs, mais dépendent de l'Asie de l'Est pour 75 % de la production mondiale.
La loi CHIPS a également incité Qualcomm (NASDAQ:QCOM) à s'engager à dépenser 4,2 milliards de dollars supplémentaires en puces provenant de l'usine new-yorkaise de GlobalFoundries. Qualcomm, la première entreprise de semi-conducteurs sans usine au monde, a annoncé son intention d'augmenter de 50% la production de semi-conducteurs aux États-Unis au cours des cinq prochaines années.
De même, Intel (NASDAQ:INTC) a annoncé en janvier son intention d'investir jusqu'à 100 milliards de dollars pour construire un nouveau complexe de puces dans l'Ohio, en commençant par un engagement initial de 20 milliards de dollars. L'ampleur du projet dépend aussi largement du financement de la loi CHIPS.
Cette tendance a été lancée suite aux problèmes et retards logistiques rencontrés pendant la pandémie. Cela a donné lieu à des pénuries de puces électroniques qui ont paralysé de nombreuses industries.
Les initiatives de ce type devrait être encouragées par les tensions entre la Chine et Taiwan. Ce dernier produit à lui seul près des deux tiers du volume mondial de puces électroniques.