La Suisse estime qu'elle ne devrait pas figurer sur la "liste grise" des paradis fiscaux de l'UE, mais affirme que cette inscription ne changera rien à son statut attractif pour nombre de sociétés étrangères.
Dans une interview publiée dimanche par les journaux alémaniques Zentralschweiz am Sonntag et Ostschweiz am Sonntag, le ministre suisse des Finances Ueli Maurer qualifie cette liste de "négligeable".
Les 28 pays de l'UE ont adopté mardi une liste noire de 17 paradis fiscaux et une "liste grise" de 47 pays qui ont pris des engagements de bonne conduite en matière fiscale et feront l'objet d'un suivi.
M. Maurer estime qu'il n'y a absolument aucune raison pour que la Suisse figure sur cette "liste de surveillance", mais il ne s'attend pas à des effets négatifs sur la place financière helvétique.
Selon le ministre, nombre de sociétés étrangères continuent à privilégier la Suisse en raison de sa stabilité, de sa sécurité et de sa fiabilité.
Les pays moins avancés de la "liste grise" ont deux ans pour se mettre en règle. Les autres, dont la Suisse, ont jusqu'à la fin de l'année 2018 pour honorer leurs engagements.