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par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse jeudi, les espoirs des investisseurs d'une reprise de l'économie l'emportant sur les incertitudes concernant les relations tendues entre Pékin et Washington.
À Paris, le CAC 40 a fini en hausse de 1,76% à 4.771,39 points, un plus haut en clôture depuis le 6 mars. Le Footsie britannique a pris 1,38% et le Dax allemand a gagné 1,06%.
L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 1,42%, le FTSEurofirst 300 de 1,67% et le Stoxx 600 de 1,64%.
Ce dernier a grimpé à un plus haut depuis le 9 mars grâce à la perspective d'un redressement de l'économie avec le déconfinement qui se poursuit, notamment en France, et le plan de relance de la Commission européenne de 750 milliards d'euros, qui devrait permettre aux pays du bloc de rebondir.
Une enquête Reuters montre toutefois que la reprise des actions européennes prendra du temps puisqu'elles devraient encore accuser fin 2021 un repli d'environ 10% par rapport au record de février.
Une nouvelle fois, les marchés occultent la détérioration des relations entre Pékin et Washington. Le Parlement chinois a donné jeudi son feu vert pour poursuivre le processus d'adoption d'un projet de loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, considéré comme une menace pour l'autonomie et les libertés par de nombreux pays occidentaux dont les Etats-Unis, qui pourraient engager en retour une action contre la Chine et retirer le statut spécial accordé à Hong Kong.
VALEURS EN EUROPE
Les variations sectorielles du jour ont reflété une rotation en faveur des valeurs défensives au détriment des cycliques: l'indice Stoxx de la santé et de la pharmacie a gagné 2,96% alors que l'automobile a perdu 0,29%.
A Paris, Renault (PA:RENA) a cédé 2,67% après avoir annoncé que les pertes subies par son allié Nissan (T:7201) pèseraient lourdement sur ses propres résultats et la dégradation de la note du groupe par Moody's à Ba2.
Safran (PA:SAF) s'est octroyé 1,37% après l'annonce par Boeing (NYSE:BA) de la reprise de la production de ses 737MAX. L'avionneur américain prend plus de 3% à Wall Street.
Du côté des compagnies aériennes, Easyjet a gagné 4,43% après la présentation d'un plan de restructuration visant 30% de ses effectifs.
Les fabricants de semi-conducteurs STMicroelectronics (PA:STM), ASML et Dialog Semiconductor ont gagné entre 2,07% et 2,97% après que leur concurrent américain Micron (NASDAQ:MU) Technologique a relevé sa prévision de chiffre d'affaires trimestriel.
Dans le compartiment des médias, TF1 (PA:TFFP) (+4,70%) et M6 (+6,40%) ont pleinement profité du relèvement de la recommandation de JPMorgan (NYSE:JPM) à "surperformance" sur les deux titres.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street était en hausse: le Dow Jones gagnait 0,49%, le S&P-500, principale référence des investisseurs, progressait de 0,54%. De son côté, le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, prenait 0,41% après un début de séance dans le rouge.
LES INDICATEURS DU JOUR
Les marchés sont restés insensibles aux indicateurs économiques publiés avant l'ouverture que ce soit la contraction plus forte qu'estimée initialement de l'économie américaine au premier trimestre, l'annonce de plus deux millions de nouveaux inscrits au chômage la semaine dernière ou la chute, moins importante que prévu, des commandes de biens durables.
CHANGES
L'appétit pour les actifs risqués et la présentation mercredi du plan de relance préparé par la Commission européenne permettent à l'euro de monter à un pic depuis le 30 mars, à 1,1067 dollar.
L'"indice dollar", qui mesure les variations de la devise américaine contre un panier de référence, perd -0,45%.
TAUX
S'il favorise la hausse des actions et l'euro, le regain d'appétit pour le risque fait souffrir les emprunts d'Etat, ce qui se traduit par une remontée des rendements. Celui des emprunts d'Etat américains à dix ans gagne environ deux points de base à 0,6933%. Le Bund allemand à 10 ans, taux de référence de la zone euro, a fini inchangé à -0,421%.
PÉTROLE
Les cours du pétrole se replient pour la deuxième séance d'affilée après l'annonce par l'American Petroleum Institute (API) et par l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) d'une hausse inattendue et marquée des stocks de brut aux Etats-Unis.
Le Brent recule à 34,71 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) à 32,8 dollars.
(Laetitia Volga, édité par Henri-Pierre André)
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