KIELCE Pologne (Reuters) - Airbus pourrait créer des coentreprises en Pologne, ce qui soutiendrait le secteur polonais de la Défense, mais le groupe aéronautique ne semble pas pour autant pressé de voir Varsovie entrer dans son capital, a dit mardi Fabrice Lievin, vice-président d'Airbus chargé de la stratégie industrielle internationale.
La montée en puissance de la Pologne dans l'organisation d'Airbus semble de plus en plus vraisemblable depuis les déclarations de Guillaume Faury, président exécutif d'Airbus Helicopters, qui a dit en juillet que la Pologne pourrait devenir une nation essentielle, aux côtés de la France, de l'Allemagne, de la Grande-Bretagne et de l'Espagne, dans un partenariat portant sur un contrat d'hélicoptères militaires.
Varsovie a déclaré en décembre dernier réfléchir à une entrée au capital d'Airbus Group. Selon des médias polonais, le pays aurait été intéressé par un rachat de 1% à 2% du groupe basé à Toulouse (Haute-Garonne).
"Il y a eu une invitation de lancée à se joindre au groupe Airbus, mais pas sous la forme d'une prise de participation immédiate. La question de la participation (de la Pologne) vient à la marge, ce n'est pas la façon la plus évidente ni la meilleure pour entrer dans le groupe Airbus", a déclaré Fabrice Lievin.
"Ce qui est en jeu, c'est la restructuration de l'industrie polonaise. Cela peut prendre plusieurs formes, celle de coentreprises par exemple. Il y a dans ce cas un lien capitalistique, mais sur la base d'un projet. La prise de participation est un symbole, mais ce n'est pas ce qui est le plus important."
(Wiktor Szary, avec Tim Hepher, Nicolas Delame pour le service français)