PARIS (Reuters) - La cote de popularité des deux têtes de l'exécutif français, François Hollande et Manuel Valls, continue de décliner, selon un sondage TNS Sofres pour le Figaro Magazine.
Sur 1.000 personnes interrogées du 24 au 28 septembre, seulement 16% disent faire confiance au chef de l'Etat pour résoudre les problèmes de la France, soit deux points de moins qu'il y a un mois. Depuis février, il a perdu sept points.
Jamais un président de la Ve République n'a été aussi impopulaire à ce stade de son mandat, mais lui-même est descendu dans ce baromètre à 13% il y a un an.
La cote de François Hollande continue notamment de s'effriter parmi les partisans de sa propre formation politique, le Parti socialiste, avec seulement 44% de bonnes opinions (-6), les opinions négatives dépassant largement les 50% (53%).
De son côté, le Premier ministre recueille 33% d'opinions favorables, soit quatre points de moins qu'il y a un mois.
Contrairement au chef de l'Etat, Manuel Valls jouit cependant d'une cote fortement positive au sein du PS (63%), même si elle s'érode de trois points.
Selon la même étude, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, régulièrement sous les feux de la rampe médiatique pour ses propos iconoclastes, est le ministre le plus populaire du gouvernement : 28% des sondés souhaitent le voir jouer un rôle important dans les mois et les années à venir.
Il devance sa collègue de l'Ecologie, Ségolène Royal (26%, -5), le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius (24%, -2) et celui de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve (20%). Les autres ministres se traînent nettement en dessous des 20%.
A droite, le maire de Bordeaux, candidat à la primaire du parti Les Républicains pour l'élection présidentielle de 2017, Alain Juppé, fait toujours la course en tête (42% des sondés lui souhaitent un avenir important).
Il devance l'ex-Premier ministre François Fillon, autre prétendant à l'investiture LR (33%), et l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy (31%), qui ne cache pas sa volonté de prendre en 2017 sa revanche de la présidentielle de 2012.
Ce dernier fait un bond de trois points, tandis que François Fillon progresse d'un point et qu'Alain Juppé en perd un.
(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)