Les assureurs européens ont passé avec succès un test de résistance portant sur les conséquences sur leur bilan d'un hypothétique défaut de paiement de la Grèce, a indiqué mercredi l'agence de notation Fitch Ratings, qui a mené cet exercice.
Fitch voulait s'assurer de la solidité d'un portefeuille d'assureurs européens placés face au "scénario hypothétique d'un défaut de paiement grec" incluant "des répercussions en cascade sur la dette souveraine du Portugal, de l'Irlande, de l'Espagne et de l'Italie".
L'agence a déterminé que les principaux assureurs examinés étaient capables de faire face "à un scénario de sévères tensions sur la dette souveraine de la zone euro", note Federico Faccio, directeur du département assurances, cité par un communiqué de Fitch.
Les primes collectées par les assureurs ne leur permettent pas généralement de rembourser l'intégralité des sinistres qu'ils ont couvert. Pour dégager des bénéfices, il leur faut donc tirer des dividendes conséquents de leurs placements, souvent investis en obligations souveraines pour des raisons de sécurité.
Ces investissements "pourraient être moins intéressants en cas de dégradation de la santé budgétaire des Etats membres de la zone euro", note Fitch.
Mais "dans le cas de l'effondrement de la valeur de la dette d'un Etat, les autorités de régulation assoupliraient probablement leurs exigences de solvabilité envers les assureurs qui investissent dans cette dette souveraine, plutôt que de les obliger à passer dans leurs comptes les pertes" enregistrées, précise l'agence.
Le test de résistance a porté sur "la majorité du marché européen de l'assurance" et inclut les principaux groupes européens du secteur, selon Fitch. En raison des bons résultats à ce test, Fitch n'a modifié aucune des notes des groupes étudiés.