Une réunion extraordinaire des ministres des Finances de la zone euro consacrée au dossier grec se tiendra le 11 février à Bruxelles, à la veille d'un sommet européen, a annoncé vendredi Jeroen Dijsselbloem, le chef de l'Eurogroupe.
"Réunion extraordinaire de l'Eurogroupe sur la Grèce mercredi 11 février à 17H30" (16H30 GMT), a indiqué M. Dijsselbloem sur son compte Twitter.
Les spéculations allaient bon train depuis plusieurs jours sur la tenue d'une telle réunion, alors que le programme d'aide grec arrive à son terme fin février et qu'une solution doit être trouvée pour que le pays ne soit pas en faillite et que les marchés ne paniquent pas.
"Ce n'est pas une bonne idée d'organiser un Eurogroupe sur la Grèce la veille d'un sommet", estimait vendredi un diplomate européen, pointant les risques que la situation empire "s'il ne se mettent pas d'accord".
Cette réunion extraordinaire sera la première pour le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, qui a fait une tournée européenne cette semaine et a déjà rencontré plusieurs de ses homologues, dont le français Michel Sapin et l'allemand Wolfgang Schäuble.
Il y a tout juste une semaine, il avait rencontré à Athènes M. Dijsselbloem. L'entretien avait été suivi d'une conférence de presse dans une ambiance glaciale, signe des tensions considérables entre les nouveau gouvernement grec et ses partenaires au sein de la zone euro.
Le gouvernement d'Alexis Tsipras, élu fin janvier, veut réduire la colossale dette du pays (plus de 175% du PIB) et en finir avec l'austérité qui a prévalu depuis le début de la crise. Une ambition qui se heurte aux refus de nombreux Etats membres, en premier lieu l'Allemagne, plus que jamais garante de l'orthodoxie budgétaire.
Plusieurs autres pays n'entendent pas faire de cadeaux à Athènes. Parmi eux, la Finlande, les pays baltes, les Pays-Bas ainsi que le Portugal et l'Espagne, touchés de plein fouet par la crise et qui ont dû faire des efforts pour répondre aux exigences de leurs créanciers.