La Bourse de Paris a terminé vendredi en légère baisse (-0,19%), malgré des nouvelles décevantes sur le front de l'emploi américain avec de nouvelles suppressions de postes au mois de septembre.
L'indice parisien a cédé 7,29 points à 3.763,18 points dans un volume d'échanges peu étoffé de 3,125 milliards d'euros.
Les autres grandes places européennes ont terminé en ordre dispersé: Francfort a progressé de 0,25% tandis que Londres a terminé quasiment à l'équilibre (-0,08%) comme l'Eurostoxx 50 (-0,05%).
La publication du très attendu rapport sur l'emploi américain de septembre n'a pas eu l'effet escompté sur les marchés qui se sont montrés indécis.
A Paris, les investisseurs ont d'abord mal réagi, le marché cédant jusqu'à 0,70% avant de revenir à l'équilibre puis de repartir légèrement en baisse.
Ces aller-retours sont liés à la difficile interprétation des statistiques publiées: en effet, les suppressions nettes d'emplois se sont accélérées aux Etats-Unis en septembre avec 95.000 emplois perdus mais le taux de chômage est lui resté stable, à 9,6%, contre toute attente.
Autre paramètre: le secteur privé a créé 64.000 emplois et les chiffres d’août ont été révisés à la hausse, ce qui constitue une bonne nouvelle, contrebalancée par les 159.000 emplois détruits dans le secteur public.
"Ces chiffres sont mitigés même si les 95.000 postes détruits font désordre", a estimé Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
"Il faudrait en tout cas de meilleurs chiffres pour voir le taux de chômage baisser durablement", a-t-il poursuivi.
Ce rapport sur l'emploi est "gris", confirme Christian Parisot, économiste chez le courtier Aurel. "La réaction du marché du travail et de l’ensemble de l’économie reste très faible, au regard des efforts pour relancer l’activité (taux bas et plan de relance)", estime-t-il.
Toutefois, la probabilité de nouvelles mesures de soutien à l'économie mises en place par la banque centrale américaine "augmente", selon lui, une anticipation propre à soutenir le marché ou du moins limiter ses pertes.
Côté valeurs, ArcelorMittal a terminé en tête du CAC 40 (+2,56% à 25,05 euros) soutenu par les résultats trimestriels meilleurs que prévu du géant de l'aluminium Alcoa aux Etats-Unis.
Les bancaires ont subi des prises de bénéfices, comme BNP Paribas (-1,35% à 53,20 euros), Crédit Agricole (-2,27% à 11,64 euros) et Société Générale (-0,91% à 43,37 euros). En revanche, Natixis a gagné 2,18% à 4,32 euros.
En vedette jeudi après la cession d'une partie de sa participation dans Volvo, Renault a reculé de 2,41% à 38,64 euros, la plus forte baisse du CAC 40.
Sanofi-Aventis a cédé 0,17% à 48,96 euros, après une séance marquée par le rejet de son offre de rachat par Genzyme et l'annonce de 1.700 suppressions d'emplois aux Etats-Unis.
Hors CAC 40, Gecina a lâché 5,34% à 86 euros alors que la caisse d'épargne Caja Castilla La Mancha a confié un mandat à la banque Goldman Sachs pour sortir du capital de la foncière française.
Enfin la cotation des actions Autoroutes Paris-Rhin-Rhône a été suspendue, au lendemain de la décision de la cour d'appel de Paris de bloquer son retrait de la Bourse par ses actionnaires, Eiffage et Macquarie. Elle reprendra lundi.