Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble va rencontrer lundi à Berlin son homologue grec Yanis Varoufakis, de passage en Allemagne pour participer à une table ronde, a appris l'AFP.
La rencontre doit avoir lieu "dans la matinée", a indiqué un porte-parole du ministère allemand des Finances, ajoutant qu'il s'agissait d'un "simple entretien". Aucune rencontre avec la presse n'est prévue.
En revanche, aucune entrevue n'est à l'agenda entre M. Varoufakis et le ministre allemand de l’Économie Sigmar Gabriel, contrairement à des informations en ce sens diffusées fin mai par le gouvernement grec, a fait savoir le ministère allemand de l'Economie.
M. Varoufakis doit participer à un débat organisé dans la soirée dans la capitale allemande par la fondation Hans-Blöckler, proche du DGB, la Confédération allemande des syndicats, alors que s'achèvera un sommet du G7 au château d'Elmau en Bavière (sud).
La Grèce négocie depuis des mois avec la Commission européenne, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque centrale européenne (BCE), qui lui réclament des réformes structurelles en échange de milliards d'euros d'aides financières.
Celles-ci sont cruciales alors que les caisses de la Grèce sont vides et que le pays fait face à des échéances de remboursement pressantes. Athènes compte sur des versements de 7,2 milliards d'euros de ses partenaires pour les honorer, dont 1,6 milliard d'euros dus au FMI ce mois-ci.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a rejeté vendredi les propositions des institutions --notamment de coupes dans les retraites et de flexibilisation du marché du travail-- les jugeant "absurdes". Dimanche, son ministre des Finances les a qualifiées de "limite insultantes".
Présent en Bavière, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a appelé dimanche Athènes à présenter rapidement des propositions de réformes. "Évidemment il y a une date limite", a-t-il dit à l'attention de M. Tsipras. Le président américain Barack Obama a de son côté évoqué dans une allusion à la crise grecque la nécessité pour les partenaires du G7 de se pencher sur les moyens de "maintenir une Union européenne forte et prospère".