Wall Street a ouvert en légère baisse mardi, plombée comme beaucoup de marchés mondiaux par une série d'indicateurs défavorables en Chine et en Europe: le Dow Jones perdait 0,23% et le Nasdaq 0,24%.
Vers 14H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 38,58 points à 17.093,28 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 11,73 points à 4.826,91 points.
L'indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, reculait de 0,28%, soit 5,57 points, à 2.011,81 points.
Lundi, la Bourse de New York avait légèrement progressé, incitée au calme par un jour à moitié férié aux Etats-Unis: l'indice vedette Dow Jones Industrial Average avait pris 0,28% à 17.131,86 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,17% à 4.838,64 points.
Désormais, Wall Street se replie, "comme les inquiétudes sur la croissance mondiale s'accentuent dans le sillage de chiffres médiocres sur le commerce en Chine et d'une chute de la confiance des entrepreneurs allemands", ont résumé les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
Face au ralentissement de la deuxième économie mondiale, les importations chinoises ont baissé d'un cinquième sur un an en septembre, tandis qu'en Allemagne, la confiance des milieux financiers allemands, mesurée par le baromètre ZEW, s'est encore dégradée en octobre, notamment à cause du scandale des moteurs truqués de Volkswagen (DE:VOWG).
"En ce moment précis, les mauvais chiffres ont un effet négatif, de même qu'une certaine nervosité à l'entame des résultats d'entreprise pour le troisième trimestre", aux Etats-Unis, a souligné Patrick O'Hare, de Briefing, faisant également allusion à de mauvais chiffres au Japon et au Royaume-Uni.
Il jugeait cependant imprévisible le comportement de Wall Street pendant le reste de la séance, remarquant que les investisseurs ont récemment eu tendance à interpréter favorablement les mauvais indicateurs "comme un encouragement aux banques centrales pour maintenir en l'état leurs taux ou prendre de nouvelles mesures de soutien".
Le flou règne notamment sur les intentions de la Réserve fédérale américaine (Fed), car les investisseurs se demandent si elle va relever ou non ses taux, actuellement presque nuls, avant la fin de l'année, et retirer ainsi un important soutien à l'économie.
De nouveau, en début de semaine, ses responsables ont tenu des propos discordants. L'un des gouverneurs de la Banque centrale américaine (Fed), Lael Brainard, a plaidé lundi pour une approche prudente, alors que James Bullard, président de la Fed de St Louis, a jugé qu'il était temps de relever les taux.
- Johnson & Johnson baisse -
Le réseau social Twitter reprenait 5,29% à 30,30 dollars après avoir confirmé qu'il allait supprimer près d'un dixième de ses effectifs globaux, dans le cadre d'un plan de restructuration visant à faire des économies. Le titre avait plongé de près de 7%% la veille, sur fond de rumeurs sur le sujet.
Le groupe informatique Microsoft (O:MSFT) reculait de 0,43% à 46,82 dollars, sans profiter de l'annonce par le géant russe de l'internet Yandex d'un accord afin de favoriser l'adoption de Windows 10, système d'exploitation emblématique de l'entreprise américaine en Russie et dans les pays voisins.
Frappé par la force du dollar, le groupe de produits pharmaceutiques et d'hygiène Johnson & Johnson cédait 0,89% à 95,14 dollars après avoir annoncé une nette baisse de ses bénéfices au troisième trimestre.
Egalement victime d'effets de changes, le chimiste FMC perdait 4,18% à 35,96 dollars après avoir abaissé ses prévisions pour l'année et annoncé des suppressions de postes.
Fermé la veille, le marché obligataire avançait un peu, le rendement des bons du Trésor à dix ans reculant à 2,065% contre 2,090% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,896% contre 2,920% auparavant.