MILAN (Reuters) - Mediobanca a annoncé mercredi une forte hausse de son bénéfice net trimestriel, la cession de sa participation dans Pirelli l'ayant emporté sur une baisse des commissions et du revenu de trading imputable à des conditions d'activité difficiles sur les marchés financiers.
Le fabricant de pneumatiques Pirelli a été racheté en mars par China National Chemical (ChemChina) pour 7,1 milliards d'euros hors passif.
Le bénéfice net du premier trimestre de l'exercice de la banque d'investissement est en hausse de 53% à 244 millions d'euros, supérieur au consensus fourni par elle-même qui le donnait à 230 millions d'euros.
Mediobanca, qui se recentre sur son métier de base bancaire au détriment de l'activité de placement, réduit ou vend ses participations dans quelques-unes des entreprises italiennes les plus réputées.
Le produit net bancaire a diminué de 3% à 507 millions d'euros, un peu en deçà du consensus le donnant à 510 millions, la volatilité des marchés dans un contexte macroéconomique déprimé limitant les opérations de fusion et acquisition.
Le filiale de banque de détail CheBanca! a dégagé pour la première fois un bénéfice net sur la période trimestrielle mais Mediobanca a également augmenté le profit tiré de sa participation dans l'assureur Assicurazioni Generali (MI:GASI), qu'il compte vendre d'ici la fin juin.
L'administrateur délégué Alberto Nagel a déclaré, lors d'une téléconférence, que les plus-values de cessions permettraient d'augmenter le résultat net cette année.
Il a confirmé que la banque mettait également l'accent sur le développement de la gestion de fortune et qu'elle envisageait d'autres acquisitions après l'achat cette année du gérant d'actifs londonien Cairn Capital.
Alberto Nagel a également dit, sans entrer dans les détails, que les conclusions de l'examen de santé de la banque pratiqué par la Banque centrale européenne avaient été "très satisfaisantes".
Le ratio de solvabilité CET1 s'est un peu amélioré durant le trimestre, à 13,3% des actifs ajustés du risque, soit l'un des plus élevés d'Italie. Les provisions sur créances douteuses et irrécouvrables ont diminué de 4% à 115 millions d'euros.
(Valentina Za et Gianluca Semeraro, Wilfrid Exbrayat pour le service français) OLFRBUS Reuters France Online Report Business News 20151028T085458+0000