La ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, s'est entretenue dimanche avec des responsables koweïtiens du projet de l'émirat de programme nucléaire civil.
Lors d'une conférence de presse, Mme Lagarde a indiqué que l'émir du Koweït, son prince héritier et son Premier ministre, qu'elle a rencontrés, lui avaient demandé de "poursuivre, approfondir et accélérer" la coopération sur le projet de l'émirat.
Elle a ajouté avoir discuté avec ses interlocuteurs de "la mise en place d'un réacteur nucléaire civil" dans le cadre du projet koweïtien.
Des représentants du groupe nucléaire français Areva auront "dans quelques jours" des discussions avec les autorités koweïtiennes sur le projet nucléaire koweïtien, a-t-elle poursuivi sans donner de détails.
Dans des déclarations publiées en février, l'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, avait indiqué que le projet nucléaire de l'émirat "ferait économiser de grandes quantités de combustible consommées par les centrales électriques et les usines de dessalement".
Il avait répété que le Koweït n'avait aucune ambition en matière de nucléaire militaire, précisant que ce programme nucléaire se ferait dans le cadre du "droit et des critères internationaux".
Le Koweït fait partie du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Oman et Qatar), qui a décidé de développer un programme nucléaire civil conjoint.
La France poursuit des projets similaires avec l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.
Le programme nucléaire de l'Iran, voisin des pays du Golfe, suscite en revanche les craintes des pays occidentaux qui redoutent que ce pays ne cherche, sous couvert de programme civil, à obtenir l'arme atomique.