(Reuters) - Nissan (T:7201) Motor aurait fait savoir au gouvernement français qu'il dénoncerait les modalités de son accord de participation croisée avec Renault (PA:RENA) à moins que l'Etat réduise sa participation ou prenne toute autre initiative pour restreindre son influence dans l'alliance des deux constructeurs, écrit le quotidien financier Nikkei mercredi.
Le constructeur automobile japonais avait apparemment demandé une réponse d'ici une réunion du conseil d'administration de Renault le 11 novembre dernier, ajoute le quotidien financier, sans citer de sources.
Le Nikkei rapportait mardi que Nissan souhaitait porter sa participation dans Renault à 25% au moins pour contrecarrer l'influence de l'Etat français, ou encore songeait à tenter de diluer les droits de vote de Renault à moins de 40%.
Le constructeur automobile japonais a réuni lundi un conseil d'administration pour évoquer notamment l'équilibre des pouvoirs au sein de l'alliance entre les deux groupes mais n'a rien dit sur ce qui a émergé du débat entre ses administrateurs.
Renault détient 43,4% du capital de Nissan et le groupe japonais possède en retour 15% de Renault mais aucun droit de vote.
La crise a éclaté au grand jour au printemps, la décision de l'Etat français de monter au capital de Renault pour s'assurer les droits de vote doubles de la loi Florange ayant été vue comme rompant le délicat équilibre de l'alliance fondée en 1999.
Le gouvernement japonais a exhorté mardi Nissan et Renault à préserver leur alliance, assurant qu'il apporterait pour ce faire tout le soutien nécessaire.
(Bureau de Bangalore, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Jean-Stéphane Brosse)