LONDRES (Reuters) - Les 10% d'habitants les plus riches de la planète rejettent la moitié du dioxyde de carbone émis dans le monde, tandis que la moitié la plus pauvre et la plus menacée par les conséquences du réchauffement climatique en rejette seulement un dixième, selon un rapport publié mercredi par Oxfam.
En moyenne, l'empreinte carbone des 10% d'habitants les plus riches est onze fois plus élevée que celles des 3,5 milliards d'habitants les plus pauvres, dit l'organisation non gouvernementale britannique dans un rapport dont la publication coïncide avec la conférence mondiale sur le climat (COP21) en cours à Paris.
"Le changement climatique et les inégalités économiques sont inextricablement liés et constituent l'un des plus grands défis du XXIe siècle", explique Tim Gore, chargé de l'alimentation et du climat à Oxfam.
"Paris doit être le point de départ de la construction d'une économie humaine au service de tous, pas seulement pour les possédants, les plus riches et les principaux émetteurs, mais également pour les non-possédants, les plus pauvres qui sont à la fois les moins responsables et les plus vulnérables au changement climatique", dit-il. "Les riches, les gros émetteurs, doivent être tenus pour responsables de leurs émissions, peu importe l'endroit où ils vivent."
(Katie Nguyen, Nicolas Delame pour le service français)