PARIS (Reuters) - Renault (PA:RENA) a annoncé jeudi son retour en Formule 1 en tant qu'écurie à part entière dès le début de la saison 2016 en mars prochain pour renforcer notamment la présence de la marque sur les marchés émergents.
Le constructeur automobile français, dont l'âge d'or dans cette discipline remonte aux années 1990, n'était plus que motoriste depuis 2011, ce qui lui a tout de même permis de remporter des titres de champion du monde avec l'écurie Red Bull. Depuis 2014, c'est toutefois l'allemand Mercedes ( Daimler (DE:DAIGn)) qui domine la F1.
"Renault avait deux options: revenir à 100% ou sortir complètement", a déclaré le PDG Carlos Ghosn cité dans un communiqué. "Après analyse détaillée, j'ai pris ma décision: Renault sera présent en Formule 1 dès 2016."
Le groupe avait annoncé mi-septembre une lettre d'intention concernant l'acquisition de Lotus F1 Team, dont les principaux contrats ont été signés jeudi, a poursuivi Renault.
"Le travail se poursuit pour mettre en oeuvre dans les meilleurs délais l'accord concernant l'acquisition de Lotus F1 Team (qui) est en effet apparue comme la meilleure écurie partenaire", a ajouté le groupe.
Dans une interview au Figaro, Carlos Ghosn a expliqué que la F1 permettrait de stimuler le développement technologique de l'entreprise et de développer la marque au losange sur des marchés comme l'Inde, la Chine, Le Brésil ou la Russie.
"Nous avons besoin de renforcer la marque Renault dans ces marchés. L'écurie de Formule 1 Renault sera un excellent moyen de le faire. C'est une compétition très importante dans ces pays émergents", a-t-il ajouté. "Renault sera la seule marque généraliste présente en Formule 1 avec sa propre écurie."
Carlos Ghosn, qui dit s'attendre à un redémarrage des marchés brésilien et russe d'ici deux ou trois ans, continuera par ailleurs à développer l'activité de motoriste du groupe. "Mais en fonction de l'intérêt de notre propre écurie", souligne-t-il. "Nous discutons notamment avec Red Bull."
Le constructeur donnera en janvier des précisions sur son organisation, ses objectifs, ses partenaires et le nom de ses pilotes. Il se donne trois ans pour que sa future écurie soit compétitive.
(Gilles Guillaume, édité par Benoît Van Overstraeten et Bertrand Boucey)