PARIS (Reuters) - La direction d'EDF (PA:EDF) a annoncé jeudi en comité central d'entreprise (CCE) son intention de fermer la centrale électrique de Porcheville (Yvelines) et deux tranches sur quatre de celle de Cordemais (Loire-Atlantique) d'ici à 2018, a fait savoir le CCE dans un communiqué.
EDF envisage de supprimer en 2017 1.200 mégawatts (MW) de production à Porcheville puis, en 2018, 2.600 MW à Porcheville et Cordemais.
Une porte-parole d'EDF a confirmé ces projets, précisant toutefois qu'aucune décision n'avait été prise à ce stade.
Les fermetures envisagées étaient à l'origine prévues pour 2023 mais EDF fait face à un contexte de surcapacités de production et de coûts trop élevés des centrales concernées, a-t-elle ajouté.
La centrale thermique de Porcheville compte quatre générateurs de 600 MW alimentés au fioul et celle de Cordemais deux tranches au fioul de 700 MW et deux tranches au charbon de 600 MW, ces deux dernières devant rester en service.
Les deux sites sont utilisés en période de pointe de consommation, notamment lors des vagues de froid.
Les fermetures envisagées concernent 199 salariés à Porcheville et 140 à Cordemais, a précisé la porte-parole d'EDF.
Ces réduction d'effectifs s'inscrivent dans un plan global prévoyant entre 2.300 et 4.200 suppressions de postes en France sur la période 2016-2018, sans licenciements, pour permettre à EDF de faire face à une concurrence accrue et à la chute des prix de marché de l'électricité.
"La proposition de la direction d'EDF ne comporte aucune alternative concrète et aucune analyse des conséquences pour la collectivité, ni à court terme sur l'aggravation du risque de coupure d'électricité, ni à long terme sur les nécessaires compensations des énergies renouvelables et de leur caractère intermittent", ont critiqué les élus du CCE d'EDF, qui s'opposent aux fermetures prévues.
La porte-parole d'EDF a fait valoir que les moyens de production dont la fermeture est envisagée n'ont pratiquement pas fonctionné depuis deux ans et que, dans un contexte de surcapacités, la sécurité d'approvisionnement n'est donc pas menacée.
(Benjamin Mallet, édité par Dominique Rodriguez)