PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes avaient réduit leurs pertes lundi à mi-séance après la décision de la banque centrale chinoise de réduire à nouveau le coefficient de réserves obligatoires imposé à ses banques, une mesure destinée à relancer le crédit.
L'annonce que la zone euro est retombée en déflation au mois de février rend par ailleurs plus que probable un nouvel assouplissement de la politique de la Banque centrale européenne à sa réunion de la semaine prochaine.
La tendance est néanmoins affaiblie depuis l'ouverture par l'incapacité des pays du G20 à prendre de nouvelles mesures concrètes pour relancer la croissance lors de leur réunion à Shanghai de vendredi et samedi.
À Paris, l'indice CAC 40 ne cède plus que 0,19% à 4.306,56 points vers 12h00 GMT après avoir perdu jusqu'à 1,4%. Le Dax recule de 1% à Francfort et le FTSE de 0,4% à Londres. L'EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,5% et l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 0,3% après avoir touché son plus haut niveau en trois semaines vendredi.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,15% à 0,3% selon les indices.
Les valeurs minières soutiennent la cote, avec une progression de 2,75% de leur indice. Le secteur profite des mesures de la banque centrale chinoise pour soutenir son économie, tandis que les groupes spécialisés dans l'or profitent aussi de l'intérêt pour les valeurs refuges.
ArcelorMittal (AS:ISPA) s'adjuge 4,8%, plus forte hausse du CAC 40.
Le secteur automobile (+0,95%), porté en outre par Fiat Chrysler (+3,86%) qui fait l'objet de spéculations autour d'un rapprochement avec PSA Peugeot (PA:PEUP) Citroën (+0,87%), profite aussi de la mesure chinoise.
En revanche, l'indice des valeurs financières accuse la plus forte baisse sectorielle, avec une perte de 1,47%.
A Londres, la chaîne de supermarchés Morrisons prend 4,2% après un accord avec Amazon (O:AMZN) qui permettra au géant américain du commerce en ligne de pénétrer le marché britannique des produits frais.
(Atul Prakash, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)