ROME (Reuters) - La croissance de l'économie italienne a été légèrement plus faible qu'attendu en 2015 après trois ans de récession et la dette publique a inscrit un nouveau record, montrent les statistiques officielles publiées mardi.
Le produit intérieur brut (PIB) de la troisième économie de la zone euro a augmenté de 0,8% sur l'année écoulée après une contraction de 0,3% en 2014 (révisée de -0,4%), a précisé l'Istat, l'institut national de la statistique.
Le gouvernement dirigé par Matteo Renzi prévoyait pour 2015 une croissance de 0,9%.
L'Istat précise que la croissance 2015 a bénéficié, à hauteur de 0,1 point de pourcentage, du fait que l'année comptait trois jours ouvrés de plus que la précédente.
Pour 2016, Rome table sur une hausse de 1,6% du PIB mais les indicateurs récents ont déçu et Matteo Renzi a déjà laissé entendre que cet objectif était probablement hors de portée.
De son côté, l'OCDE a dit le mois dernier que la croissance italienne pourrait ne pas dépasser 1% cette année.
Le déficit budgétaire a été contenu en 2015 à 2,6% du PIB, le chiffre prévu par le gouvernement, donc sous le plafond de 3% prévu par les règles européennes, qu'il avait atteint en 2014.
La dette publique a cependant atteint un nouveau pic à 132,6% du PIB, après 132,5% en 2014, sans pour autant atteindre la prévision gouvernementale de 132,8%.
L'Italie reste ainsi, après la Grèce, le pays de la zone euro le plus endetté par rapport à son PIB.
(Gavin Jones; Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)